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Eugène Dabit
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Émile et Louise Lecouvreur font l'acquisition de l'Hôtel du Nord, par l'intermédiaire de Mercier, marchand de fonds. Au comptoir:Philippe Goutay et sa femme. Parmi les locataires:Renée, qui est aussi la bonne de l'hôtel, et son amant, l'ouvrier Pierre Trimault, qui prend la poudre d'escampette en apprenant qu'il va être père. Des habitués, déjà:les joueurs de cartes, le père Louis et Marius Pluche; Julot, l'éclusier du canal Saint-Martin. Des gens de passage... Des histoires... Eugène Dabit nous conte ici la vie et la mort du petit hôtel du quai de Jemmapes, encore debout aujourd'hui, et qui a inspiré à Marcel Carné l'inoubliable Hôtel du Nord, avec Arletty, Louis Jouvet, Bernard Blier... Atmosphère! Atmosphère!...
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Devenu célèbre grâce à L'Hôtel du Nord, chef-d'oeuvre adapté par Marcel Carné au cinéma, Eugène Dabit ne s'est pas contenté de porter son regard si singulier sur le petit peuple de Paris. En 1935, il s'est aussi penché sur le destin de celles et ceux qui habitent dans la grande banlieue, cette zone verte jusqu'alors épargnée par la ville. C'est là-bas que Leguen, peintre en lettres au chômage, se rend à la veille du 1er mai pour cueillir du muguet. Moins par nécessité que par besoin de se sentir libre. Libre de vivre comme bon lui semble, au rythme de la nature, et non plus comme un travailleur citadin anonyme. En chemin, il fera la rencontre des tenanciers et clients d'une auberge apparemment ordinaire... sans se douter des drames qui s'y dérouleront et que l'auteur, qui a mis dans cet ultime roman beaucoup de lui-même, expose avec un humanisme poignant.
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Nuit d'amour avec une prostituée, rencontre dans un théâtre de faubourg, croisement de solitudes rue de Belleville, voyage en train dans un compartiment de troisième classe... Dans ces cinq textes brefs, l'auteur de L'Hôtel du Nord, plume phare de l'École prolétarienne, dépeint avec un lyrisme pudique quelques trajectoires d'hommes et de femmes du peuple de Paris. «Il n'osa pas se dire que la vie l'avait volé une fois encore. Il se retrouvait dans la rue. C'était assez d'avoir à lutter contre la solitude, contre la nuit qui n'en finirait plus.»
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Un mort tout neuf est la chronique d un enterrement. Quatre jours séparent le décès de la cérémonie ; Dabit relate les mille détails qui font qu un mort peu à peu devient la propriété des vivants. Au travers d une description parfaitement lucide des m urs petites-bourgeoises, il nous montre finalement ce que la mort a de plus tragique : son incapacité à bouleverser le cours de la plus banale mesquinerie.
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Déroulant le fil de son enfance et de sa jeunesse, depuis les années précédant la Grande Guerre, Eugène Dabit nous fait visiter les faubourgs de Paris, du temps des jardinets entourés de grillages, du funiculaire de Belleville, du temps des artisans et des marchands de lacets place des Fêtes.
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Trois nouvelles marines constituent ce recueil paru en 1934.
Les héros sont des pêcheurs, et l'Ile de Minorque sert de cadre à leurs aventures. Des hommes courageux, généreux et rêveurs font ensemble l'apprentissage du travail en équipe et de la soumission à l'autorité des nantis. Tout le talent d'Eugène Dabit se retrouve dans ce livre, en sa manière simple et sensible de restituer l'humanité laborieuse.
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«Durant les quatre mois que je passerai à Menorca, je me suis proposé d'écrire "Étrangères". Il y a trois ans que je porte en moi l'idée de ce livre. Choisir toutes les figures d'étrangers et d'étrangères que j'ai rencontrées. Plus que jamais le sujet me semble "actuel". Tous ceux et celles, qui sont chassés de leur pays, ou ne peuvent y vivre. Les traqués. Et alors, comment construire sa vie ? Simplement : comment vivre ? C'est donc là un des sujets. Mais le sujet principal étant l'amour. Oui, l'amour. Et plus encore, la passion, le désordre, la vraie tristesse. Je me répète : un amour, mais dans cette atmosphère des temps présents ; un amour avec le sens du tragique et des destinées collectives.» Eugène Dabit se donne trois mois pour écrire, dans sa première version, sa nouvelle oeuvre. Seulement, un an après ce premier jet, qu'il veut «riche, tumultueux même», une scarlatine toxique l'emporte. D'«Étrangères», devenu Le mal de vivre, il n'existe donc que cette première partie, à laquelle s'ajoute, lors de la publication en 1939, quelques contes et notes de voyage, tous empreints de cette écriture économe, sobre, sans fard, propre à l'auteur de L'Hôtel du Nord.
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«Un soir, il arriva tôt, en s'écriant : - Ah ! ma grosse, embrasse-moi, j'ai trouvé quelque chose de magnifique. Je me suis décidé à suivre Langlois dans un patelin où il y a l'eau, la forêt, le train. Langlois m'a présenté un ami qui veut vendre la maison de ses parents : Villa Oasis. Toute la soirée, ils discutèrent. Irma demandait des précisions mais Julien avait jeté un coup d'oeil rapide. La maison était confortable, bien située sur un coteau, et il se rappelait surtout un vaste jardin et devant la maison un grand bassin. - Un bassin ! se récria Irma. Plein d'eau ? - Dame ! qu'est-ce que tu crois ? Villa Oasis. Tu sais, une oasis, dans le bled, un coin avec des arbres et de la flotte.» Une belle et forte peinture des petits-bourgeois des années trente : les faubourgs, les guinguettes, les «nouveaux riches», leurs espoirs et leur déchéance. Un récit plein de vivacité et de sensibilité.
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Treize textes, publiés en revue entre 1931 et 1935, suffisent à Eugène Dabit pour démaquiller Paris de sa frime scintillante. Se défiant du « popu » et de sa bimbeloterie canaille, il donne à voir, simplement, quelques épicentres discrets du malheur social : l'Hôtel du Nord, les couloirs du métro, l'hospice d'Ivry, dans ces textes posthumes où « la vie à nu » s'affirme comme la seule exigence et la seule honnêteté.
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«Nous vivions tranquilles, sans gros soucis. Mon père ne votait pas, ne lisait pas le journal. Le Monde ? Une catastrophe ou un grand crime nous y faisaient penser. Puis nous n'y songions plus.» Ainsi parle Louis Decamp, dit Petit-Louis. En toile de fond de ce roman d'apprentissage, Eugène Dabit décrit la vie à Paris pendant la guerre, la vie au front ensuite. Sa plume est toujours allusive, économe, d'une extrême pudeur.
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Un recueil de 12 nouvelles par l'auteur d'Hôtel du Nord. Portraits vrais et sensibles de " petites gens " qui se termine par un témoignage de Dabit sur son engagement de jeunesse en 14-18.
Connu surtout pour Hôtel du Nord, porté à l'écran par Marcel Carné en 1938 avec Arletty et Louis Jouvet, Eugène Dabit (1898-1936) est un écrivain profondément sincère. Elevé dans un milieu modeste, (après avoir fait une foule de petits métiers, ses parents finiront par tenir le fameux " Hôtel du Nord "...), il arrête ses études après le certificat d'études, commence un apprentissage en serrurerie, travaille dans le métro. Il racontera toute cette période, marquée aussi par la guerre de 14-18, dans Petit-Louis. D'abord peintre fréquentant l'atelier de la Grande Chaumière, Dabit se tourne vers l'écriture. En 1929, il publie Hôtel du Nord. Soutenu par Roger Martin du Gard et André Gide, il publiera une dizaine d'ouvrages. Militant antifasciste, c'est avec Gide, justement, qu'il accomplira un voyage en URSS en 1936. Il y succombera à une scarlatine un mois avant ses trente-huit ans.
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Eugène Dabit (1898-1936) a grandi dans les faubourgs parisiens. A son retour de la guerre en 1919, animé par la vocation de peindre, il a exposé avec Modigliani, Soutine, Utrillo et d'autres. C'est seulement en 1926 qu'il s'oriente vers la littérature, après avoir découvert des auteurs parmi lesquels Jules Vallès. Alors qu'il s'apprêtait à publier L'Hôtel du Nord, roman qui donna dix ans plus tard le film devenu culte de Marcel Carné, il écrit plusieurs récits, dont Yvonne, resté inédit. Les personnages de Dabit, tout en nuances, illustrent à merveille la grisaille d'existences anonymes des années 1920. Eugène Dabit est mort à l'âge de trente-huit ans, au cours d'un voyage en URSS.
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Lecouvreur et sa femme achètent l'Hôtel du Nord, situé au bord d'un canal, près de l'écluse. L'auteur brosse une galerie de portraits des gens demeurant à l'hôtel, ou de passage, vies d'ouvriers, de gens pauvres, avec leur bons et leurs mauvais moments. Puis vient l'expropriation...
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Eugène Dabit a tenu huit années durant son journal, du 12 septembre 1928 au 12 août 1936. Le 21 août, il meurt à Sébastopol, âgé de trente-huit ans. Ce Journal intime fut d'abord pour le romancier un instrument de travail et l'atelier de ses romans. Il fut aussi un exercice spirituel à la manière d'André Gide et l'expression quotidienne du désir de ne rien perdre de la vie. Il renferme en dernier lieu un itinéraire d'artiste cheminant parmi les figures des années trente : Aragon, Céline, Giono, Malraux, Roger Martin du Gard... Les cinq calepins du Journal intime furent publiés initialement en juillet 1939 dans une édition due à Roger Martin du Gard. La présente édition comporte, pour la première fois, l'intégralité des carnets personnels d'Eugène Dabit.