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Dante Alighieri
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Traduction neuve de «La Divine Comédie» entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l'intégralité de la structure élaborée par Dante. Animée d'un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, cette traduction permet d'aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d'oeuvre universel.
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La Divine Comédie : L'Enfer / Inferno
Dante Alighieri
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 10 Novembre 2004
- 9782080712165
Peut-on encore aujourd'hui aimer Francesca, être troublé par Ugolino, trembler aux tourments des damnés de la Comédie ? L'Enfer de Dante, poétique et médiéval, n'a-t-il pas pâli irréparablement auprès des Enfers tout proches, et actifs, que notre époque n'a pas encore fini, semble-t-il, de susciter ?
L'imagination créatrice de Dante est si puissante, et si précise, qu'elle semble décrire par avance, parfois, l'inimaginable horreur moderne. Le gigantesque entonnoir de l'Enfer, qui se creuse jusqu'au centre de la terre, est dépeint comme le réceptacle de tout le mal de l'univers, comme une sorte de sac où viennent s'engouffrer tous les noyaux, tous les atomes de mal épars sur la planète.
Mais nous lisons aussi autre chose dans L'Enfer :
Plus que le catalogue effrayant des péchés et des châtiments possibles, il correspond pour nous au départ de l'exploration, à la première étape du grand roman initiatique d'une civilisation qui est la racine de la nôtre.
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La divine comedie ; le purgatoire ; purgatorio
Dante Alighieri
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 2 Septembre 2005
- 9782080712172
Quand Virgile et Dante, à l'aube du dimanche de Pâques de l'année 1300, débarquent sur la plage de l'Anti-purgatoire, après avoir traversé les cercles infernaux et reparcouru, à travers un boyau obscur, tout l'espace du centre de la terre à sa surface, l'impression de bonheur est intense, quasi paradisiaque... Au contraire, les récits de voyages imaginaires de la même époque décrivent des purgatoires qui sont des sortes d'enfers : mêmes feux, mêmes tortures - seulement écourtées, seulement «à terme» Dante rompt brutalement avec cette tradition ; son Purgatoire semble plutôt tendre vers le Paradis. Malgré les tourments racontés, la mémoire du lecteur garde l'image d'une montagne au milieu de la mer, dans la lumière du soleil, habitée par les anges, rythmée par les manifestations de l'art - sculptures, chants, rencontres de poètes, image d'un lieu où devenir bon signifie devenir léger...
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La Divine Comédie : Le Paradis / Paradiso
Dante Alighieri
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 26 Juillet 2004
- 9782080712189
Le coeur du grand projet, c'est Le Paradis. Le long poème que nous nommons Divine Comédie a été conçu en fonction du Paradis, lui-même composé à la louange d'une femme, Béatrice, ici transfigurée dans une plus haute plénitude.Le Paradis de Dante, comme L'Enfer ou Le Purgatoire, surprend : aucun repos placide, mais le mouvement incessant, le vol des lumières. Le Paradis, danse de flammes, est éblouissant et dangereux. Le voyageur céleste, guidé enfin par Béatrice, y parcourt des ciels multiples, il y connaît des épreuves, il y éprouve l'éblouissement dans la tension abstraite d'un espace merveilleux et irreprésentable.Il est impossible d'écrire le Paradis, et pourtant le Poème poursuit sa course. La langue de Dante affronte l'impossible, franchit les limites, invente une autre langue, réussit ce que la poésie universelle aura achevé de plus beau. Et l'aventure se termine lorsque, au plus haut terme de la vision, le héros s'absorbe dans l'enfance. Dans l'"amour qui meut le soleil et les autres étoiles".
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Poésie/Gallimard se devait d'inscrire à son catalogue l'oeuvre majeure de Dante, mais en faisant de cette entrée un événement éditorial marquant. D'où la volonté d'offrir une version bilingue intégrale en un seul volume de l'Enfer, du Purgatoire et du Paradis, et cela sous le seul intitulé attesté du temps de son auteur : La Comédie. «Ici commence la Comédie de Dante Alighieri, florentin de nation, non de moeurs», proclamait en effet l'épître au seigneur Cangrande della Scala, épître qui ajoutait, précisant l'esprit initial de l'immense projet : «Quant au langage, il est familier et de style humble, puisqu'il calque les manières de communiquer en vulgaire qu'ont les femmes du peuple entre elles». Non seulement le poète voulait être entendu de tous, mais il désirait composer «presque un chant villageois, traitant d'arguments simples». Ce n'est que peu à peu, montant vers le Paradis, que Dante s'affranchira de cette option volontairement populaire, et de la discipline formelle qu'elle impliquait, pour se rapprocher du «poème sacré».
La traduction de Jean-Charles Vegliante suit superbement ces variations de tons et de perspectives tout au long du parcours ascensionnel qui d'Enfer en Paradis n'oublie ni les hommes ni la terre, et ne laisse jamais les âmes en mal d'incarnation.
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Ô vous qui empruntez le chemin de l'amour, Observez s'il existe un mal au mien pareil.
Je vous prie de souffrir de m'écouter me plaindre.
Ne suis-je pas de tous les tourments le relais ?
Dante Alighieri (1265-1321) a moins de trente ans quand il écrit ce récit autobiographique, entrecoupé de sonnets, de chansons, de ballades et de commentaires. Il y raconte son amour pour Beatrice Portinari qui, dans La Divine Comédie, apparaît comme l'intermédiaire privilégiée entre le voyageur céleste et Dieu. Si La Vita Nuova a revêtu une telle importance dans l'histoire de la littérature, ce n'est pas seulement parce qu'il contient des poèmes d'amour rivalisant avec ceux de Pétrarque, mais parce que ce texte, de passion, puis de deuil, ne cesse de poser la question de la vérité, de la transparence, de l'allégorie. Comme dans la plupart des éditions italiennes, sont adjointes les autres poésies circonstancielles et retrouvées de Dante, du moins celles qui passent pour authentiques. La traduction inédite ici proposée est en alexandrins, hexasyllabes et le plus souvent, sur le modèle des Amours de Ronsard et des quelques vers écrits par Dante directement en français, en décasyllabes.
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Oeuvres complètes
Dante Alighieri
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Novembre 1965
- 9782070101566
«Pour la première fois depuis sept siècles, et à vrai dire pour la première fois dans le monde, l'oeuvre entière de Dante, prose et vers, écrits
latins comme écrits italiens, est présentée en un seul volume : constamment comparée à elle-même, et expliquée de page en page sans en manquer une seule. Et parfois le traducteur, dans sa longue étude, a été amené à renouveler l'interprétation de la pensée de Dante, voire à proposer des leçons nouvelles, peut-être hardies, mais toujours consciencieuses et curieuses, là où la lettre est altérée par la tradition, et difforme ou absurde. La connaissance des sources classiques, bibliques, françaises ou provençales, qui alimentent l'inspiration du grand Florentin, semblera sans douté élargie et éclairée au terme de cette lecture, pour les spécialistes eux-mêmes, bien que le livre s'adresse avant tout au grand public. Pour la foule des «honnêtes gens», le traducteur a cherché sans cesse, dans la présentation de La Comédie ou des Rimes, et même des Églogues latines, à donner au lecteur de
chez nous une impression de poésie comparable à celle que peut éprouver un lecteur italien d'aujourd'hui. Aux étudiants, aux spécialistes
de l'Histoire - histoire politique, histoire des moeurs et des arts, histoire des langues romanes, de la philosophie antique ou médiévale, de la théologie parfois, ce livre apportera une nourriture captivante pour l'esprit.» Bulletin Gallimard, 1965. -
Écrite vers 1294-1295, la Vita Nova de Dante constitue l'une des plus anciennes oeuvres autobiographiques, intimes même, de la littérature européenne. Alternant prose et poésie dans le «doux style nouveau» qui lui est propre, le poète y décrit comment sa rencontre avec la jeune Béatrice renverse le cours de sa vie; comment son amour pour elle va illuminer son écriture; et comment la mort prématurée de l'aimée va être à la fois source de la plus intense détresse et de la plus belle consolation - annonçant la future Divine Comédie.
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La divine comédie Tome 1 : l'enfer
Dante Alighieri
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Avril 2021
- 9791037108364
«Offrir un vrai poème dont la marche n'est en rien entravée» : telle est l'ambition de cette nouvelle traduction de L'Enfer. Afin de rendre au plus près le rythme de l'oeuvre de Dante, William Cliff a pris le parti de suivre le «chiffre» du décasyllabe original. Sur le fond, il n'a pas hésité à supprimer des noms et des références qu'il jugeait inutiles ou fastidieux. Loin de trahir le poète florentin, le poète belge l'accompagne. La richesse de sa traduction tient à cela : il se glisse sur ses pas, telle une ombre, dans les cercles infernaux.
Cliff, comme Dante, est un poète en marche.
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La divine comédie Tome 2 : le purgatoire
Dante Alighieri
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Avril 2021
- 9791037107848
La rencontre de William Cliff avec Dante remonte à ses années universitaires : il est encore capable de réciter les premiers vers de L'Enfer en italien, entendus en cours de philologie romane. Difficile, ensuite, de retrouver dans les traductions françaises de l'oeuvre du poète ce qu'il avait encore à l'oreille. S'y essayant lui-même, William Cliff n'est parvenu à satisfaction qu'en adoptant la contrainte du décasyllabe, et il a aujourd'hui le sentiment d'avoir donné une lecture contemporaine de La Divine Comédie : non seulement en vers réguliers, mais avec le souci constant d'une clarté évidente, afin que le lecteur comprenne, sans aucune note, le sens du texte.
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Égaré dans la forêt, Dante, guidé par le poète latin Virgile, voyage à travers l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Au gré de ses rencontres avec des personnages mythologiques, historiques ou saints, aidé par la vertueuse Béatrice, il parvient enfin aux portes du Paradis, prêt à rencontrer Dieu. Quête mystique, poème initiatique et chef-d'oeuvre de la littérature mondiale, la Divine Comédie est un ouvrage hors du commun dont voici une nouvelle édition bilingue pour en comprendre le mystère et la beauté.
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Je cherchais ma consolation sur la terre...
Dante Alighieri
- Folio
- Folio Sagesses
- 18 Octobre 2018
- 9782072794728
«Quand la mort m'eut enlevé celle qui fit le premier et le plus grand plaisir de ma vie, je fus livré à une tristesse qu'aucun secours humain ne pouvait dissiper. Le sentiment de ma douleur était trop vif pour ne pas m'engager à chercher ce qui pourrait au moins la modérer. Il est vrai que le temps en adoucit peu à peu la violence, mais la raison trouvait ce remède insuffisant ; elle voulait que je calmasse entièrement l'agitation qui dérangeait encore les facultés de mon âme.» Pour surmonter le deuil de son grand amour Béatrice, Dante (1265-1321) va se tourner vers la Philosophie, puis vers la Religion. Un exemple brillant de «poésie appliquée à la critique».
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Les Rimes sont la partie la plus méconnue de l'oeuvre de Dante. Fruits d'une expérimentation passionnée, elles occupent vingt-cinq ans de la vie du poète, de l'âge de 18 ans jusqu'à l'écriture de la Comédie. Par le langage, les thèmes, la pensée en mouvement, elles préparent le grand poème. Mais elles explorent aussi un espace qui lui est étranger, car elles transmettent une vision contrastée, contradictoire de l'amour et des pulsions humaines. Les Rimes ne sont pas seulement oeuvres de laboratoire mais poèmes qui atteignent souvent des réussites totales, d'une beauté étonnamment actuelle, intense, hardie. Elles ouvrent une vision surprenante de la vitalité médiévale, où se lit une douleur d'amour si cruelle qu'elle invoque la mort, et aussi un bonheur d'amour « auprès de quoi ne paraît rien le paradis ».
La présente traduction s'attache à déployer une grande fidélité poétique, en retrouvant le rythme propre du texte et la musique de chaque poème
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Avec «Paradis», Dante aborde l'ultime partie du voyage avec Béatrice pour accomplir sa mission : donner à lire, à ses contemporains et à la postérité, le "poème sacré". Il entre alors dans la connaissance d'un au-delà (du monde terrestre /de la pesanteur / du temps / du langage) où tout est aboli : actes du corps, rêve, temps et espace, paysages, figures humaines. Rien n'importe plus, sinon la "connaissance du vrai", l'un des pivots de la pensée dantesque. Une expérience à ce point hors du commun, "divine", qui est expérience de l'éternité requiert le déploiement de toutes les ressources du langage si bien que «Paradis »regorge de formes novatrices destinées à en rendre compte et que la traductrice Danièle Robert réussit magnifiquement, entre brio, empathie et rigueur, à restituer pour mieux nous faire prendre la mesure de l'invention extraordinaire que constitue l'oeuvre de Dante ( de la naissance duquel sera fastueusement célébré, en 2021, le sept-centième anniversaire).
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Avec la publication de« Purgatoire», deuxième volet de cette traduction novatrice de la «Divine Comédie »par Danièle Robert, Actes Sud se donne pour mission de contribuer à faire rayonner cette oeuvre unique, véritable monument du patrimoine mondial.
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Première partie d'une traduction nouvelle et novatrice de la Divine Comédie de Dante, Enfer, cet ouvrage bilingue (italien/français) invite le lecteur à se réapproprier le trésor littéraire que constitue pareil ouvrage fondateur. Cette traduction propose en effet pour la première fois en France, dans son intégralité, une lecture du poème qui prend en compte la structure voulue par le poète et qui est au coeur de la création dantesque. C'est en respectant la dimension orale du texte, son mouvement, sa cadence musicale, ses jeux de sonorités, la vivacité de ton extrême de certains passages versus le rythme plus lent de la méditation, en puisant au coeur même de la création dantesque les éléments caractéristiques de son écriture afin de les transposer en français tout en respectant les spécificités des deux langues, que Dabièle Robert relève le défi consistant à permettre au lecteur d'aller plus avant dans la découverte de la beauté de ce chef-d'oeuvre universel.
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La Divine Comédie est le poème de l'humanité entière, l'épopée de l'histoire de la chrétienté et de la civilisation romaine ; elle est la parabole de la damnation et du salut, le voyage d'un homme, Dante, à travers l'Enfer, le Purgatoire, le Paradis, mais aussi la pérégrination biblique du peuple de Dieu, de l'esclavage du péché à la gloire éternelle. Tout est présent, dans un immense théâtre où les gestes infimes et les plus héroïques, les flammes et les étoiles sont convoquées, la parole d'amour et les cris du désespoir s'unissent : l'homme y est, tout entier.
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Les quatre chansons réunies sous ce titre constituent un ensemble unique dans l'oeuvre de Dante. Empruntant leur forme aux constructions complexes des troubadours qui pratiquaient la poésie hermétique du trobar clus, notamment Arnaut Daniel, inventeur présumé de la sextine, qu'il admirait, le poète exprime ici une passion sensuelle d'une violence inhabituelle chez lui, qu'on a pu comparer aux vers brûlants d'Archiloque à Néobulé. Le ton et l'intensité de ces rimes laissent penser que Donna Pietra, qu'il s'agisse de son prénom ou d'un surnom né de sa dureté, a bien été une créature de chair, qu'on a parfois identifiée avec Pietra Scrovegni de Padoue et à laquelle l'éditeur s'est résigné à prêter le profil impassible d'une jeune fille de Raphaël.
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Composé peu avant et pendant la rédaction de sa Divine Comédie, Le Banquet est la troisième grande oeuvre que Dante (1265-1321) rédigea en italien, parallèlement à ses discours en latin. Le festin auquel il convie ses lecteurs est en réalité un manuel de sagesse et de réflexion, où l'on retrouve à la fois son art poétique, sa conception de l'amour et son cheminement spirituel, nourris de lectures antiques (Platon, Aristote, Boèce, Cicéron) et théologiques (la patristique, la scolastique et l'école arabo-andalouse). Admirablement moderne par sa structure, fondé sur un commentaire allégorique de trois chansons d'amour, cet essai révèle la dimension philosophique du plus grand visionnaire de la poésie occidentale.
« Si l'oeuvre présente, qui est intitulée Le Banquet selon mes voeux, contenait une matière plus élaborée que la Vita Nuova, je ne veux nullement déprécier la précédente, mais au contraire en augmenter la valeur par la présente. En constatant que si la première était fervente et passionnée, il convient que cette seconde soit tempérée et mûrie. Car il convient de parler et d'oeuvrer autrement à un âge qu'à un autre. (...) Je prie mes convives, si Le Banquet n'était pas digne de son annonce, de ne pas l'imputer à ma volonté, mais à mes limites. Mon désir d'un partage parfait et généreux devra ici apparaître. »
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Ce court traité a été entrepris vers 1304, au moment de la rédaction de L'Enfer, et laissé inachevé. Rédigé en latin, comme plus tard Le Banquet et De la Monarchie, il devait comporter quatre livres, mais deux seulement furent écrits, et encore le second fut-il interrompu, sans que cela tire à conséquence puisque l'essentiel était dit. A mi-chemin de sa vie, comme il le dit lui-même dans le célèbre premier vers de L'Enfer, comme de son oeuvre, entre la Vita Nuova et l'achèvement de La Divine Comédie, il a essayé de définir la nature de la plus belle langue italienne possible, en même temps que son art poétique.
« En effet certaines sortes de mots sont puériles, d'autres féminines, d'autres viriles ; et parmi les mots virils, certains sont sylvestres, et d'autres sont urbains ; et parmi ceux que nous appelons urbains, il y en a certains que nous sentons peignés et soyeux, et d'autres hirsutes et rugueux. C'est parmi les peignés et les hirsutes que se trouvent ceux que nous nommons grandioses, et nous appelons soyeux et rugueux ceux qui rendent un son superflu... »
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Correspondance Tome 1 : l amour et l exil, introduction générale, lettres I-IV / epistolae I-V
Dante Alighieri
- Belles Lettres
- Classiques De L'humanisme
- 18 Février 2022
- 9782251452456
La correspondance de Dante couvre ses années d'exil (1302-1321), qui le virent batailler contre les Florentins, soutenir l'aventure d'Henri VII, exiger le retour des papes à Rome et écrire la Comédie. Les treize lettres subsistantes ont été écrites dans un latin raffiné, rythmé et métaphorique.
Dans les lettres I-IV (1304-1309), Dante, homme de parti, proche des débuts de son exil, négocie le retour de Guelfes Blancs à Florence et chante la mort d'un protecteur tout en dissertant avec Cino da Pistoia et Moroello Malaspina sur la nature de l'amour. Les lettres V-VII (1311), sont portées par un souffle messianique. La venue d'Henri VII de Luxembourg est accueillie par le penseur de la Monarchie comme l'aube d'une ère nouvelle. Les Italiens sont invités à se tourner vers l'astre impérial, Florence maudite et vouée à la défaite, le souverain critiqué pour ses lenteurs. Dans les lettres VIII-X, un Dante au féminin se fait le secrétaire d'une comtesse s'adressant à la reine des Romains. Les lettres XII-XIII reflètent les pensées de la vieillesse. Dante y refuse un retour d'exil au prix d'une compromission, y stigmatise les errances de l'Église, y offre la Comédie achevée au seigneur de Vérone. Cette nouvelle édition en trois tomes propose à la fois une version nouvelle du texte des Lettres, une traduction et un commentaire qui guide le lecteur dans la pensée et le style du poète. Elles révèlent un Dante méconnu, brillant de son génie, mais enraciné dans la culture de son temps.
Ce premier volume de la correspondance de Dante Alighieri comprend trois parties. Une introduction générale fait le point sur les connaissances concernant les Lettres, suggérant leur place dans la vie de Dante et dans l'histoire de la rhétorique épistolaire. Elle détaille leur tradition manuscrite, leurs procédés de rédaction, leur rapport avec l'art rhétorique du XIIIe siècle, comme avec les tendances de l'humanisme naissant. L'édition-traduction (présentant une nouvelle version des textes) et le commentaire analysent ensuite les quatre lettres correspondant aux premières années d'exil de Dante (1302-1309). Les lettres I-II concernent le politicien, membre de la faction des Blancs florentins. Les lettres III et IV nous transportent dans l'atmosphère onirique d'une méditation sur l'amour.
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Troisième volet de la Divine Comédie achevée il y a désormais 700 ans le cantique du Paradis relate le voyage de Dante, conduit par Béatrice, à travers les sphères célestes jusqu'à l'Empyrée où le poète s'abîme dans la contemplation de la lumière divine.
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La comoedia que nous avons vu se déchaîner, forgée et infléchie tout au long du parcours infernal, voici qu'elle se déploie et trouve sa règle, sa " religion " sur les pentes du purgatoire : monde intermédiaire, simple " mont qui guérit ceux qui le gravissent ", pont et passage lui-même destiné à passer.
Le détachement des passions et de leur illusion mortelle vide peu à peu le poème de substance narrative, au profit d'une épiphanie supérieure de la parole oú le poète est en personne emporté, " embarqué " dans un voyage qui apprivoise pour nous aussi une communion possible - une transitivité - entre cet au-delà et notre ici. l'illumination, l'art total (divin) ne se séparent jamais du but pratique qu'incarne cette montée vers le bien.
Jusqu'à ce que, tous âges, sexes et conditions confondus, en nous puisse " descendre clair le fleuve de mémoire ". la langue, bien sûr, construit sa propre ascension, son purgatoire de mots qu'il s'agit de transduire aujourd'hui; on a tenté ce pari, non dans le tour de force mais dans le parcours et la durée. c'est peut-être, accompagnant la fable de " notre vie " (enf. , 1, 1), un apprentissage de l'universel.