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Claude Carreaux
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"Dernière pièce du puzzle, fin du jeu. Voici l'as de pique, c'est-à-dire : l'as-pic ou les roses et l'amour. Réponds-moi en accrochant une rose à ta fenêtre..." Au pied du massif des Monédières, une nouvelle affaire vient troubler le pittoresque village d'Espignac et ses habitants, en ce début des années soixante. Depuis l'assassinat de son mari, Jacqueline supporte très mal la solitude, elle se sent désormais prête à croquer la vie à pleines dents. Mais un jour, la veuve commence à recevoir de mystérieux messages alternant menaces et paroles de charme. La police ayant opté pour la thèse de l'admirateur maladroit, notre protagoniste décide de mener son enquête, seule, au mépris du danger qui la guette. Qui peut ainsi s'en prendre à elle ? Elle aurait bien une petite idée, mais...
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Maintenant que l'instant de l'éveil s'éloigne, je me sens hésiter devant cette évidence sans doute facile à admettre : on va me reconnaître, me révéler mon nom ; j'existe pour des proches. Si je n'ai pas pris ce train seul, une vie quel ai oubliée va s'emparer de moi. Soudain, comme un éclair, cette idée : et si je n'en avais pas envie... Je suis tout neuf, blanc, vierge et seul. Et si c'était une chance ? A quoi bon revivre ? Vivre me suffit.
Je crois que je vais me contenter de renaître, tenter l'expérience unique d'une naissance consciente, voir ce début de film que nous manquons toujours. Simon est victime d'un ictus amnésique à la suite d'une agression. Dépouillé de son passé, il aimerait maîtriser son avenir pour se reconstruire une vie totalement nouvelle. C'est sans compter avec une réalité tangible et tenace : une épouse, une fille de douze ans à Paris, des parents et des racines en Corrèze ; enfin, des affaires bien mystérieuses et compromettantes à démêler ...
Roman à suspense où l'enquête policière se double d'une passionnante quête identitaire. L'auteur, par un récit alerte et vif, une écriture où se mêlent gravité et légèreté, réalisme et humour, assemble une à une les pièces d'un puzzle psychologique.
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Ce séjour de l'été 1964 eut, comme un grand cru, ses caractères spécifiques. Il fleura bon l'odeur des sapins chauffés par le soleil, procura des frissons certains matins où une brume paresseuse s'attardait sur les hauteurs voisines. Son atmosphère fut parfois militaire, un peu scoute - et pieuse... avec modération.
Chers maman et papa. Je suis bien arrivé au Frécé. On a pris un car et le voyage a été court. Je suis avec les Moyens dans l'équipe des Chamois. Mon moniteur s'appelle Fred. Il est assez gentil, il nous fait chanté toute la journé, j'en ai un peu mal à la gorge, mais c'est très gai. On est logé dans de grands dortoirs, je dore bien , mais mon lit est un peu dur. Hier, il s'est cassé, on me l'a arrrangé avec des fisselles. Je mange bien, on a eu des macaronis au fromage et des baignés au dessert. On sait bien régalé. J'ai fait des copins, Julien, un gros qui rit toultan. On a mangé trois baignés chacun. On s'amuse bien. Si vous vené dimanche, porté moi mes billes.
Michel, équipe des Chamois (Lettre de colon) Juillet 1964, Poulidor affronte Anquetil sur les pentes du Puy-de-Dôme. La petite colonie du Fraisseix, au coeur de la nature limousine, accueille une soixantaine de garçons venus de Limoges et issus de familles modestes. Dirigée par l'abbé Pastaud, elle s'approche parfois des « jolies colonies de vacances » de la chanson, dans une ambiance joyeuse, bon enfant, mais en rupture parfois avec la rigueur des règlements.
Un bain de nature, de jeunesse, de joie et d'humour.
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« Salut ! Moi c'est Léo. Paraît qu'en latin, ça veut dire lion. [...] J'ai dix berges, le bel âge pour un greffier de banlieue, ça vous fait un beau matou. J'ai pas de couleurs bien définies ; là où il me reste encore des poils, ça va du gris au brun foncé, avec des rayures tout de traviole et pas mal de croûtes un peu partout, vu qu'la vie avec le voisinage me vaut des parties de baston et des prises de gueule assez fréquentes.
J'ai pas mauvais caractère, mais faut pas m'chercher. La nuit, quand je gratte dans une des poubelles du supermarché, c'est MA poubelle. » L'acuité du regard d'une dizaine de chats leur permet de peindre un certain nombre d'instantanés de notre vie. Vivant dans des milieux sociaux très variés, ils nous livrent sans indulgence et avec beaucoup de malice leurs observations et leurs réflexions sur nos comportements. Chaque chat, pour mener son récit, utilise le langage et le ton qui correspondent à son caractère, sa race et son milieu.
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« Le corps, poussé jusque-là par le courant, avait été immobilisé par des branchages contre la pile centrale du pont. On ne pouvait pas l'atteindre de la rive, aussi fallut-il que les gendarmes prennent une barque pour l'approcher. Aucune trace de coup n'était visible. L'état du corps laissait penser à une mort récente. Laurent Cheyssac avait découvert le cadavre vers neuf heures du matin et l'église venait de sonner onze heures. On ne trouva qu'un canif et un mouchoir dans les poches de la victime. »
1957. Le village d'Espignac vit au rythme des saisons. L'arrivée soudaine d'un jeune étranger suscite interrogations et méfiance mais, quand un meurtre vient perturber la vie tranquille des habitants, la rumeur publique aura vite trouvé son coupable idéal.
Ce petit bourg, imaginé au pied du massif des Monédières, est la scène où Claude Carreaux combine avec brio la peinture des moeurs traditionnelles à l'intrigue d'une enquête policière haletante et pittoresque. Un récit empreint d'humour, aux personnages aussi authentiques qu'attachants.
Passionné des belles lettres, d'écriture et de cinéma, Claude Carreaux est auteur de romans et de nouvelles.
Né à Saint-Yrieix-la-Perche, dans le Limousin, il a enseigné les lettres en lycée et assuré des formations sur le cinéma. L'Inconnu d'Espignac est sa sixième publication. -
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Nous allons mourir, nous allons tous mourir. Nous ne savons pas quand, nous ne savons pas où. Moi je sais quel jour, je sais à quel endroit. Je veux rendre l'âme que j'ai reçue. Ma mort, ce sera peut-être la seule chose que j'aurai pu décider et réussir dans ma vie. Oui, je vais arrêter là cette vie, l'éteindre comme on mouche une chandelle, ou, dans un seul souffle, les bougies d'un anniversaire.
Depuis le soir où tout a basculé, Marc est un homme brisé. Il a tout perdu. Seul, dans un monde qui lui est désormais hostile, il se dit qu'il ne lui reste qu'à en finir. Tout semble définitivement joué... À moins que le destin lui fasse un signe ? Mais quel signe ? Une deuxième vie est-elle possible quand tout espoir semble perdu ? Après L'Ictus de Simon, histoire d'un homme sans passé, l'auteur nous raconte celle de Marc qui semble n'avoir plus aucun avenir. Ce récit met en parallèle deux époques : 1968 avec les espoirs de sa jeunesse et aujourd'hui avec le drame vécu par un adulte déchiré. Claude Carreaux passe d'une écriture teintée de pathétique et de gravité à une distance satirique qui ne s'interdit pas l'humour. La Branche de Marc est son deuxième roman.
Claude Carreaux, Limousin d'origine, a enseigné la littérature et s'est spécialisé dans l'étude du cinéma. La Branche de Marc est son deuxième roman, après L'Ictus de Simon.