Charles Lewinsky
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Melnitz renoue avec la tradition du roman familial du xixe siècle : la saga des Meijer, une famille juive suisse, court sur cinq générations, de la guerre franco-prussienne à la Deuxième Guerre mondiale. 1871 : le patriarche Salomon, marchand de bestiaux, vit à Endingen, l'une des seules bourgades helvétiques où les juifs sont autorisés à résider. La famille commence son ascension sociale, sans jamais parvenir à s'affranchir du destin des exclus. 1945 : l'oncle Melnitz, revenu d'entre les morts, raconte. Il est le grand récitant de cette admirable fresque, hommage au monde englouti de la culture et de l'humour yiddish, tour de force romanesque salué comme un chef-d'oeuvre par une critique unanime.Prix du meilleur livre étranger 2008.Un torrent furieux qui vous entraîne au bout de quatre jours (quatre heures ?) de lecture frénétique, au bout d'une histoire folle et forte, tour à tour comique et tragique. Philippe Chevilley, Les Échos.
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Cherchant la paix après un douloureux chagrin d'amour, un Allemand s'installe dans un hameau perdu de la campagne française, où le temps semble s'être arrêté. Mais la tranquillité et le charme de Courtillon se révèlent vite trompeurs... Tout part d'un projet d'aménagement qui divise le conseil municipal et tourne à la querelle de village. Soudain, le passé ressurgit : tentatives de corruption, adultère, suicide, meurtre. Les villageois taiseux en savent plus long que ce qu'ils prétendent...Son récit tient du polar rural et du conte satirique. Beau travail, sous la plume d'un Helvète égaré dans les marigots de la France profonde. André Clavel, Lire.La virtuosité narrative du romancier consiste à guider le lecteur dans le labyrinthe des passions du village par le biais de son détachement mué en curiosité puis en attachement. Evelyne Bloch-Dano, Le Magazine littéraire.
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Le 30 octobre 1944, un train quitte Theresienstadt, direction Auschwitz. Parmi ceux qui partent ce jour-là et qui finiront gazés, Kurt Gerron et Olga, sa femme. Sur les listes où figurent leurs noms, deux lettres : RU, Rückkehr unerwünscht, Retour indésirable. Gerron, né Gerson, acteur - il a joué notamment dans L'Ange bleu - et cinéaste allemand et juif, a été arrêté et interné en 1940 à Theresienstadt, le camp des célébrités. Juin 1944. Sur ordre de Goebbels, le Obersturmführer SS Rahm lui demande de tourner un film de propagande - Le Führer offre une ville aux Juifs - sur le camp. En échange il lui garantit la vie sauve. Pourquoi Gerron accepte-t-il de tourner ce film ? C'est la question récurrente et le point de départ de ce roman vrai et bouleversant.
« L'auteur donne la parole à Kurt Gerron, dont le nom reste attaché au pire des mensonges, un faux témoignage au service de ses bourreaux. » Evelyne Bloch-Dano, Le Magazine littéraire
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Un juif tout à fait ordinaire : Monologue d'un règlement de comptes
Charles Lewinsky
- Tricorne
- 26 Décembre 2011
- 9782940450053
Un Juif reçoit la lettre d'un enseignant qui veut le faire intervenir dans sa classe devant des adolescents pour - comme si c'était facile - décrire ce que c'est qu'un juif... : un animal en voie de disparition ? Un être humain comme tout le monde ? Mais, pourquoi, oui pourquoi, les souvenirs sont-ils si énervants, insupportables (mais peut-on les partager ? avec qui, sur quel ton ?).