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Santiago détenu depuis près de 5 ans, attend une libération possible. Il écrit à sa famille en exil.
Roman choral, prenant le lecteur à témoin des conséquences d'une dictature militaire (celle qui s'installa en Uruguay après le coup d'État du 27 juin 1973), ce sont des partitions entonnées par les membres d'une famille séparée par la prison et l'exil, chacun avec ses mots, ses soucis, son vécu, sa voix : le détenu, Santiago, sa fille d'une dizaine d'années, Beatriz, sa femme, Graciela, son père, don Rafael, son ami, Rolando, et par Mario.
Autant de fragments à recevoir comme autant d'éclats de verre de ce fameux printemps au coin cassé - cassé car après l'expérience de la prison et de l'exil, le printemps peut-il refleurir ? -
Une grande société dans une tour de verre, parmi tant d'autres, où se révèle le monde du travail. Du jeune patron ambitieux au chauffeur mystérieux, du directeur général énigmatique à la surprenante secrétaire, la narratrice dévoile l'intimité des uns et des autres, les affinités, les jalousies et les intrigues, alors que se notre et se dénoue le destin de l'entreprise. Un roman foisonnant dans lequel Clara Sànchez décrit, avec tendresse et ironie, mais aussi avec une grande lucidité, les luttes du temps présent.
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Les apparences sont trompeuses, et ce qui survient dans ce roman ne se serait jamais produit si Claudia et Max ne s'étaient pas retrouvés à l'autre bout du monde, dans un cadre paradisiaque aux antipodes de leur quotidien madrilène.
Max est ingénieur et Claudia gynécologue. Ils se sont donné rendez-vous à Costanza - où Max termine un chantier et où Claudia vient assister au mariage de sa meilleure amie. Pas un instant, ils ne se doutent de ce qui va leur arriver. Pas un instant, ils n'imaginent les complications dans lesquelles ils se plongent. Car si le coup de foudre qui les jette dans les bras l'un de l'autre est une bénédiction et l'adultère une banalité, il n'en va pas de même pour l'inceste. Frère et soeur, Max et Claudia savent que la société ne peut pas leur accorder le droit au bonheur. L'inceste est le dernier tabou, marqué du sceau de l'infamie. C'est contre cette fatalité qu'ils s'élèvent. Bravant l'interdit avec courage et détermination, ils décident de vivre au grand jour leur exceptionnelle histoire d'amour.
Un roman à la fois dérangeant et puissant qui ne manque pas de placer le lecteur devant ses questionnements moraux et ses propres démons.
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Gabriel Garcia Marquez ; soixante ans de lévitation
Caroline Lepage
- Pu De Bordeaux
- Parcours Universitaires
- 1 Octobre 2007
- 9782867814624
Pour le quarantième anniversaire de la parution de « La bible latino-américaine », Cent ans de solitude, un colloque international a réuni, à l'invitation de l'ERSAL, l'équipe de recherche des américanistes de l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne, un groupe de chercheurs venus partager analyses et relectures de l'oeuvre de Gabriel Garcia Marquez. Avec l'objectivité que permettent la distance géographique et culturelle, le temps (soixante ans de carrière pour cet auteur) et les outils de la critique littéraire, les chercheurs ont relevé le défi de remettre l'ouvrage sur le métier en laissant derrière soi les sentiers rebattus, afin d'ouvrir de nouvelles pistes de lecture et d'interprétation autour d'un univers dont la richesse éblouissante reste encore à explorer.
Dans le présent recueil de leurs réflexions, on trouvera sous la plume de Jacques Gilard un décryptage de Del amor y otros demonios, à partir de la question des cultures africaines dans la Caraïbe colombienne ; un article de Jacques Joset sur les thématiques de la mort et du pouvoir ; Antoine Ventura analyse le motif de l'amour courtois dans Memorias de mis putas tristes ; James Cortés Tique passe au crible de l'analyse politique et historiographique Noticia de un secuestro ; à travers le filtre des pathologies affectant les personnages, Françoise Prioul mène une réflexion sur la représentation de la réalité colombienne et l'écriture marquézienne ; Karim Benmiloud analyse la double figure d'empereur déchu et de Christ sacrifié incarné par Simón Bolivar dans El general en su laberinto ; enfin, Caroline Lepage propose une remise à plat des notions de "merveilleux", "réalisme merveilleux", "magique" et "réalisme magique" dans le cycle macondien. -
La littérature cubaine de 1980 à nos jours
Caroline Lepage, Antoine Ventura
- Pu De Bordeaux
- 15 Juillet 2011
- 9782867817069
C'est une continuité, voire une contiguïté viscérale, qui régit la culture cubaine de la fin du XXe siècle et des débuts du XXIe.
Une unité par-delà les affrontements de toute nature, constituée d'un attachement culturel et affectif à une identité, une " cubanité ", mais également d'un malaise, deux aspects sensibles dans les oeuvres de Eliseo Albert, Reinaldo Arenas, Abilio Estévez, Pedro Juan Gutiérrez, Leonardo Padura, José Manuel Prieto, Guillermo Rosales, Angel Santiesteban, Zoé Valdés, Carlos Victoria, le théâtre depuis Virgilio Pipera et José Triana jusqu'aux propositions les plus récentes.
Tels sont les auteurs et les oeuvres qu'un ensemble d'universitaires a étudiés au titre de cette littérature cubaine écrite depuis les années 1980.