Bernard Berrou a fréquenté le peintre Jean Bazaine (1904-2001) qui résidait à Saint-Guénolé 6 mois par an. Témoin de cette présence vivante en Bretagne, il nous mène au plus près des lieux qui ont imprégné les regards de l'artiste et propose, à travers les paysages et les moments partagés du quotidien, une réflexion sensible et intime sur ses créations. Bernard Berrou, l'écrivain, nous permet de cheminer avec lui grâce à une évocation personnelle du peintre et de son oeuvre.
Fin du xxie siècle. Une ville du vieux continent dont la population avoisine les cent millions d'habitants. Cette population fréquente assidûment Sunny Park, le gigantesque parc d'attraction qui ceinture la cité sur des centaines de kilomètres. Comme au temps lointain de Sodome et Gomorrhe, on y vit emprisonné dans une oisiveté morbide, sous l'emprise des nouvelles drogues, du jeu et de la perversion. Mais, par une spectaculaire mutation de la biologie végétale, la forêt primitive va se réveiller et tenter de mettre un
terme à la démesure urbaine et reconquérir ses espaces disloqués.
Lorsqu'il est placé dans une ferme de Morvenn, un lieu reculé sur une presqu'île, le narrateur a tout juste quatorze ans.
C'est un orphelin instable et sensible qui vient de connaître bien des arrachements.
Sur cette contrée immuable, où refuse de s'éteindre une culture millénaire, il s'ouvre au monde à travers les rudes tâches entrecoupées de jours de classe. Il se souvient des amitiés pures et des premiers frissons du désir. Alors qu'il rêve de l'horizon vers le trait fugace de la mer, au-delà de l'inquiétant grand val qu'il lui faudra bien franchir un jour, il est pris d'une passion trouble pour sa mère adoptive et nous en détaille les variations secrètes.
A cette passion, s'insinue l'appel vers l'horizon qu'on n'atteint jamais, l'aventure rêvée.
Le voyage du corps s'accomplit ainsi que celui de l'âme, voyage infini, inapaisé, intemporel que n'entravent ni l'amour ni la raison.
Un petit livre précieux, magnifiquement écrit et en même temps profond. (Alain-Gabriel Monot - préface) - "L'écriture de Bernard Berrou est intimement accordée à son hameau de Penmarc'h en Finistère, à ses ombres demeurées indéfinissables, à sa mélancolie, à sa lumière pâle et grise, aux vents noirs et longs, aux rideaux de pluie qui hachent le paysage dunaire devant les grands horizons illimités de la mer occidentale. J'aime que ce que lui ont transmis ces aïeules « s'appelle la superstition pendant les Mois Noirs, l'esprit des légendes, le langage du vent et du silence, le goût de l'hiver, le cadastre intime d'un pays, la liberté des garennes, l'aventure des arbres et des chemins creux...»" (extrait de la préface)
Le lecteur suit les traces de ces veuves irrésistibles, de Lisbonne à l'Irlande, du Cotentin au cantal, de la Bretagne à la Zélande, autant de décors plantés pour un suspense haletant.
Cet abécédaire a été écrit sous le signe de la passion pour un pays que je ne cesse d'explorer depuis quarante ans. Entre feuilles de route, évocations historiques, portraits de célébrités ou d'inconnus, ces textes sont avant tout nourris par mes rencontres, mes vagabondages et mes lectures.
Nulle volonté de ma part à vouloir dresser un inventaire complet de l'Irlande. J'ai fait le choix de touches personnelles composée d'émotions et d'humeurs. Ainsi, pour la littérature, au lieu d'évoquer Yeats, Joyce, Beckett... et tant d'autres immémoriaux qui figurent parmi les plus connus au monde, je me suis intéressé à quelques auteurs étrangers qui ont eu rendez-vous avec ce pays. De même, je me suis efforcé d'éviter les nombreux clichés que le mot Irlande entraîne dans son sillage dès qu'on le prononce. Enfin, je me suis bien gardé d'avoir une vision idyllique de l'Irlande, car la prospérité de ces dernières années a quelque peu terni son image.
L'Irlande éternelle existe cependant et son charme opère encore. À la manière de Bug O'Shea, le héros de Paul Morand, j'ai simplement envie de dire : Je suis amoureux de l'Irlande, profondément amoureux.
Insaisissable, fuyante, imprévisible, profondément humaine. Telle est l'Irlande. Comme le son de la harpe, le mot résonne de sa musique nostalgique, éolienne, infinie. Pour le voyageur, c'est une variété de grands décors, unis par une absence de structures, quelque chose qui nous rappelle aux origines de la terre.
Des tas de raisons nous poussent à retourner en Irlande : les paysages, les pubs, la musique, la ruralité, les mythes, les souvenirs de l'histoire. Mais par-dessus tout, il y a les Irlandais, maîtres de l'humour et du verbe, qui ont donné au monde les plus grands noms de la littérature.
Comme un vaste puzzle serti de gris et d'émeraude, il y a des « Irlandes », secrètes, isolées, intimistes, que l'on découvre à condition de quitter les sentiers battus. C'est le premier objectif de ce livre.
Le second tente de définir la dimension poétique de ce pays, car, avant tout, l'Irlande demeure une aventure permanente qui bat, quelque part au plus profond de nous-mêmes. Cette poésie, l'Irlande nous l'offre, comme une nourriture essentielle, à la mesure du génie des lieux que l'on ne finit jamais d'explorer.
L'auteur d'Une Saison en Irlande nous entraîne cette fois en Corse, sur le célèbre GR20, à travers un récit vivant, coloré, profondément optimiste, qui démystifie la réputation du sentier de randonnée le plus difficile d'Europe. Plus qu'un carnet de route somptueux au coeur d'une nature forte, ce texte est une exploration de la marche en tant qu'art de vivre et expression culturelle à part entière. Pour ceux qui connaissent le GR20, La Haute Route leur fera revivre d'inoubliables souvenirs. Pour tous les autres, ce livre leur donnera envie de boucler leur sac.
Tous deux passionnés, les auteurs dévoilent les secrets de l'Ouest irlandais: des paysages à couper le souffle, le charme des côtes découpées mais aussi des habitants généreux, à la vie rude. Une île attachante, entière, et marquée par l'histoire. On en retrouve ici la nature indomptée, les hommes et les femmes saisis dans leur quotidien maritime, villageois ou citadin. Les auteurs ont choisi le «West» méconnu et parfois difficile d'accès, qui incarne l'âme insulaire et sauvage du pays.230 images au souffle incomparable dont une quarantaine d'images N&B au grain soigné. Un texte riche d'informations de première main et de références culturelles.