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"Symphonie Pathétique, Invitation à la valse, April in Paris, et quelques autres musiques, chères aux personnages de ce roman, imprègnent la narration de leur rythme en lui donnant ses diverses tonalités. « Prospero appelait "magie" son art de susciter la tempête afin de réunir ceux qu'il avait choisi de mettre en communication. J'appelle "utopie" cette folle croyance dans le pouvoir du récit, qui bâtit notre demeure humaine, où il aspire à amender ce qui advient. Nous réparons en pensée la triste réalité, sur laquelle par ailleurs nous n'avons que très peu prise. » Constance, écrivain, s'est mis en tête de réunir sur un plateau de télévision des individualités très variées, Teddy, chômeur, Basile, grand patron, Mona, étudiante désemparée, et quelques autres, afin de faire affleurer leurs sentiments profonds sous le masque induit par les contraintes sociales. Mais surgit Hervé, qui ne sait pas très bien ce qu'il fait...
Anne Mounic a publié recueil de poèmes, essais critiques, et romans, nouvelles, dont Le Dit du corbeau et autres nouvelles aux éditions Feuilles."
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Jusqu'à l'excès ; ou le reptile dans le livre
Anne Mounic
- L'Harmattan
- Ecritures
- 23 Avril 2007
- 9782296031944
A partir d'une inscription aperçue au bord de la route, l'auteur de cet ouvrage imagine la relation naissante d'Isabelle et de Jérôme.
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Le livre se compose de 4 nouvelles, précédées d'un Avantpropos, et suivies d'une postface, « La demeure et l'infini », comme une confidence qui relie les textes entre eux.
La première, éponyme, « Le Dit du corbeau », une vision de la Grande Guerre, son impact sur les êtres et les familles au fil du temps, à travers le regard d'un corbeau « individu à la fois réel et mythique ».
Deux : « L'origine », part de la découverte, en 1970, aux Etats-Unis, de Genie, « enfant du placard » sans parole. Mystère et empathie.
Trois : « L'adagio de Tomaso Albinoni », ou l'aventure de cet adagio, oublié et redécouvert au XXe siècle, pour donner une intensité particulière à la vie contrainte, comme oubliée, d'un jeune couple, débouchant dans la lumière.
Quatre : « Chapeau de paille dans la chapelle des Anges », opère un lien entre une « foire de l'estampe » place Saint-Sulpice à Paris, à laquelle participe un couple d'artistes, et la chapelle des Anges, dans l'église sur la place, où se trouve la célèbre fresque de Delacroix (située dans la forêt de Sénart). Et le mystère autour d'un homme au chapeau de paille.
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En étudiant le début de la Recherche du temps perdu, à partir du fameux incipit « Longtemps, je me suis couché de bonne heure » jusque « ... les positions successives que nous montre le kinétoscope », l'auteure tente de saisir pourquoi cette longue phrase complexe qui se plaît à nous égarer dans les dédales de « l'inexprimable » nous entraîne dans un univers qui ne nous paraît pas étranger.
L'analyse des temps utilisés permet de pénétrer plus finement le mouvement de l'esprit que Proust décrit par le menu au seuil de la Recherche, oeuvre qui ne peut être réduite, comme le fait Jankélévitch dans L'irréversible et la nostalgie (1974), au « passéisme » de son auteur. La démarche est à la fois plus complexe, plus décisive et plus heureuse.
En étudiant ces premiers paragraphes, on verra se dessiner les qualités singulières du Je narratif. Nous suivrons en détail le mouvement de l'esprit du récit, en évoquant d'autres passages importants de la Recherche.
On comprendra ainsi pour quelle raison cette oeuvre, dès ses premières lignes, nous saisit, car elle nous semble aussitôt accueillante et douillette. Nous nous sentons, dès les premiers mots, en domaine familier. Ce « Je » qui ouvre le premier volume ne nous éloigne pas par une sorte de fermeture égocentrique, mais au contraire ouvre à un instant transmis et partagé.
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Les deux exergues choisis, l'un extrait de La Bohème galante (1852) et l'autre d'Aurélia me permettent d'annoncer d'emblée ma perspective pour ce qui est de cette « étude de style » consacrée à un extrait de l'oeuvre majeure et très admirée de Gérard de Nerval Sylvie (Les Filles du Feu, 1854). Georges Poulet dans son « essai de mythologie romantique » sur cette nouvelle : « Sylvie ou la pensée de Nerval » affirme : « [...] - mais le temps, ici, n'existe plus. », nous montrerons qu'il faut nuancer cette affirmation. Dans son étude de cette même nouvelle, Pierre-Georges Castex parle d'un « cycle du Valois » et remarque : « Le retour vers le passé manifeste une réaction instinctive contre le danger dont il se sent menacé. » Il s'agirait, pour Nerval, dans ce retour aux sources, de renouer avec une certaine continuité de sa vie. Déjà, dans Les Faux Saulniers (1850), oeuvre princeps pour ainsi dire, Nerval associe le « voyage à Cythère de Watteau » avec « ces étangs créés par les débordements de l'Oise et de l'Aisne » et, s'adressant directement au lecteur, indique quelle est la haute valeur pour lui de ce pays des souvenirs. En somme, cette terre du Valois joue à peu près le rôle de la forêt d'Ardennes chez Shakespeare : au pays de l'origine, du rêve et de l'esprit (des esprits aussi), l'imagination poétique résout les questions que les imperfections de la civilisation soulèvent et enveniment, et la société humaine retrouve une vigueur première et véridique.
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La figure de Jacob est une figure de l'être aux prises avec le réel. Ses pérégrinations et sa lutte avec l'inconnu revêtent un intérêt philosophique essentiel, car il s'agit du sujet tel qu'il se manifeste dans l'acte de se « choisir » lui-même, selon le terme de Kierkegaard.
Son étreinte avec l'autre est une greffe de l'instant sur l'éternité.
Après une étude des versets bibliques consacrés au personnage de Jacob et des commentaires ultérieurs, Anne Mounic examine les références à Jacob dans la littérature et tente de cerner la valeur poétique et philosophique du modèle.
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Les quatre récits de ce volume ont en commun une préoccupation, l'individu, en ses pérégrinations en un monde indifférent. (X) de nom et prénom inconnu signale la mort d'un anonyme dans un petit village d'Île-de-France. La Patinoire esquisse, dans les spirales que tracent sur la glace les danseurs, une silhouette au devenir et aux voix qui lui donnent forme. Paysage d'hiver, dans une salle d'hôpital psychiatrique, fait écho à la crise profonde qui secoue notre monde. Le plongeur de Paestum fait advenir, grâce à l'acte décisif de Mary, adolescente qui voulait apprendre à plonger.
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Dans le catalogue poétique d'Anne Mounic, le lien entre poèmes et oeuvres graphiques ne tient pas de l'illustration, dans un sens ou dans l'autre, les poèmes s'écrivant d'après les gravures, comme dans le catalogue de Guy Braun, premier de notre collection. Ici, les mots et les formes se font écho au fil du temps en un même élan surgissant de l'immédiat pour aller s'inscrire dans l'instant. Le moment présent, à peine distinct au sein de la fluidité du devenir, devient instant au sein de l'oeuvre qui le signifie en sa singularité.
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Monde terrible où naître ; la voix singulière face à l'histoire
Anne Mounic
- Honore Champion
- Bibliotheque De Litterature Generale Et Comparee
- 29 Octobre 2011
- 9782745323231
La poésie est mise en valeur de la voix singulière : elle associe le multiple dans l'Un. Cela définit la modernité littéraire qui n'est ni une recherche formelle d'originalité esthétique ni un solipsisme lyrique, mais la manifestation de la puissance d'être, de la voix, qui proclame, subjective, dramatisant l'existence et recherchant la complicité de l'oreille. Cela permet de dire les poètes de la Première Guerre mondiale, puis de la Seconde, et d'autres, comme Hopkins, au dix-neuvième siècle. Cela défait la notion de transgression, que l'on considère le poème même ou l'histoire de la poésie. Seul s'impose le choix personnel, unique et renouvelé, appelant mutuelle reconnaissance de notre aventure picaresque, au fil des siècles. La voix, en tant que puissance intérieure, s'oppose à l'extériorité de l'objet, qu'il soit concept, Idéal, ou objet esthétique.
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L'esprit du récit ou la chair du devenir ; éthique et création littéraire
Anne Mounic
- Honore Champion
- Bibliotheque De Litterature Generale Et Comparee
- 28 Janvier 2013
- 9782745325211
L'esprit du récit, modelant le temps, assure la continuité de l'être ainsi que son au-delà au sein du devenir et de la communauté. À travers l'étude d'oeuvres diverses, de Shakespeare à Albert Camus, Claude Vigée et Juan Gelman, en passant par Milton, Blake, Melville (Billy Budd), Emily Dickinson, Kafka, Marguerite Audoux, Etty Hillesum, Hélène Berr, ou bien Borchert, sans négliger l'oeuvre artistique, à travers les dessins d'Henry Moore, l'auteur de cet ouvrage se propose de mettre en valeur la façon dont la voix singulière, grâce au conte et à ses figures, tisse ses modulations dans la durée et, donnant chair à ses métamorphoses, fait, grâce à l'empathie que suscite l'oeuvre, l'apprentissage de la liberté et de l'Ouvert dans la communion du Je et du Tu.
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Des infinies métamorphoses de la figure animale dans l'art et la littérature ; ous la toison fondante, si douce à imaginer...
Anne Mounic
- Honore Champion
- Bibliotheque De Litterature Generale Et Comparee
- 3 Décembre 2020
- 9782745354891
S'intéresser à l'animal, nous le verrons à travers ces quelques études que je propose, c'est initier un questionnement sur l'humain, sur sa place dans l'univers comme créature vivante parmi d'autres, mais bénéficiant d'un statut à part. C'est aussi s'interroger sur la vie dans son mystère qui, en dépit des progrès de la science, dans son principe nous échappe et, surtout, sans cesse outrepasse les limites de notre conscience. Que nous acceptions de nous y ressourcer, et nous puisons dans ce qui est puissance de l'origine en nous, un nouveau souffle, une énergie capable de transcender ce que Romain Gary appelait « l'infirmité » de notre condition. Comme âme vivante, ainsi que le veut la racine latine du mot animal, l'animal nous fait face comme altérité. C'est un regard qui ne peut communiquer avec nous par la parole. Nous ne détenons dès lors nul accès à son intériorité. Nous ignorons même comment il voit le monde. « Il le sent en 'chevreuil', le paysage doit donc être 'chevreuil'», écrit Franz Marc à l'hiver 1911-1912. L'« animalisation de l'art » échappe à la dualité mimétique ; il ne s'agit pas de représenter un objet, mais de participer de son élan de vie.
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Ce roman est né de la contemplation, sur la place du Dôme à Crémone, de la petite fenêtre qui surplombe le portique della Bertazzola. Cette fenêtre dispose de l'imagination à créer des personnages: Amadou, jeune Sénégalais, marche dans l'espoir d'émigrer; Joséphine, jeune professeur d'anglais, Chiara, fillette de douze ans, se réfugie là-haut, pour prendre son envol vers le merveilleux, triomphe raisonné de l'imagination.
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Métamorphose d'une image ; quasi una fantasia
Anne Mounic
- L'Harmattan
- Ecritures
- 1 Février 2000
- 9782738486615
En ce récit poétique, Anne Mounic nous entraîne par les métamorphoses d'une fantaisie qui suit le fil de l'araignée. Les figures du mythe se mêlent aux reflets du réel pour tenter d'en suggérer la complexité ; à chaque regard, une version ou un épisode de l'histoire. Le narrateur se déplie en ribambelle au rythme du conte.
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O., sur le chemin du deuil après la mort de sa mère, n'a qu'un désir, un seul : aller en enfer. Il quitte les parois de béton nu, qui reflètent, mieux qu'ailleurs, la puissance, latente le plus souvent, des Mille-Bras. Il va chez l'alchimiste et se fait tatouer sur l'abdomen l'image de E.Prenant avec lui son violon et son outresoy, il s'en va chercher la gueule d'enfer, la bouche du tunnel sur les rives du fleuve : de l'autre côté, E., le soleil.
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Se fondant sur une interprétation particulière du mythe d'Hadès et de Perséphone, P', soeur de Dionysos et être sans substance puisque rivé à sa seule lettre élidée, s'attache aux noms propres, libres aux enfers de ne plus servir. Elle invente une biographie à ces êtres libérés de sens, mais la réalité résiste à son effort de représentation. L'auteur poursuit en cet ouvrage, avec ironie et fantaisie, sa réappropriation actualisée du mythe, qui permet au moderne, selon les mots de Nietzsche, " de se créer des yeux nouveaux et personnels " en un monde dépourvu " d'horizons et de perspectives éternels "
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LA PAROLE OBSCURE : Recours au mythe et défi de l'interprétation dans l'œuvre de Michel Fardoulis-Lagrange
Anne Mounic
- L'Harmattan
- 1 Novembre 2003
- 9782747518949
Chez Michel Fardoulis-Lagrange (1910-1994), poète d'expression française né au sein de la communauté grecque du Caire, l'oeuvre est l'homme. Il cherche le mythe par delà la singularité héroïque, dans les catégories pures, dans le rythme du jour et de la nuit du plein et du vide, de la présence et de l'absence en une " dialectique du verbe et du silence ".
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" Un jour que je passais en voiture, je l'aperçus au stop là-bas, juste au tournant qui mène à la nationale. Là, nos regards se sont croisés. Il m'a souri comme s'il me reconnaissait. Je n'ai esquissé qu'une timide réponse, mais ce sourire fut un soleil qui éclaira ma journée.Nous restons mortels, mais, de certains de nos instants, naît le merveilleux. ".
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LES TRIBULATIONS DE PERSEPHONE : POÉSIE, AUTRE, AU-DELA - Kathleen Raine, Stevie Smith, Veronica Forrest-Thomson
Anne Mounic
- L'Harmattan
- 1 Novembre 2003
- 9782747528016
Le poète naît dans le regard de l'autre, comme l'expriment, chacune de façon contrastée, Kathleen Raine, Stevie Smith, Veronica Forrest-Thomson. Le visage de l'autre est transcendance. Chez ces trois femmes, aussi dissemblables soient-elles en leur oeuvre, la poésie s'entend comme passage ver l'au-delà, défini comme le monde des morts, des rêves, ou l'unité de l'esprit, chez Kathleen Raine. On trouve aussi chez Stevie Smith, cette nostalgie de la plénitude, l'imagination de la mort se faisant délivrance de l'hostilité du réel. Hermès est alors le serviteur du poète, cette Perséphone qui se situe à la lisière du fini et de l'infini. Quand à Veronica Forrest-Thomson, elle entreprend une tentative désespérée de justification de la poésie et du poète par une théorisation de l'impossible lien au réel.
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Ce roman naît de la forme que suggère le titre, la spirale, qui annonce à la fois enchevêtrement, recoupement et infini, comme en ces rayons sur lesquels, si on les fait tourner entre ses doigts, elle se déroule sans fin pour échouer dans le vide à l'extrémité de l'objet. Le récit, d'adresse en adresse, de relation en relation, s'enroule autour de la place du Trocadéro pour y revenir et conclure à son inachèvement.