Le camping-car nous a emmenés au Portugal, en Grèce, au Maroc, à Tolède, à Venise. Il était pratique, génialement conçu. Il m'a appris à être libre, tout en restant fidèle aux chemins de l'exil. Par la suite, j'ai toujours gardé une tendresse pour les voyages de mon enfance, pour cette vie bringuebalante et émerveillée, sans horaires ni impératifs. La vie en camping-car.
I. J.
Dans ce livre, Ivan Jablonka esquisse une socio-histoire de son enfance, transformant l'autobiographie en récit collectif, portrait d'une époque.
Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce " testament ", parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat.
Amadou Hampaté Bâ, grand défenseur de la tradition orale africaine, raconte ici l'histoire de Wangrin, l'homme qui parviendra à se hisser au sommet de la puissance et de la fortune en bravant impunément la chance. Il réussira même le suprême exploit de rouler les "Dieux de la Brousse" : Messieurs-les-Administrateurs coloniaux ! Mais il arrive que les dieux se fâchent...
Écrivain, historien, ethnologue et poète, Amadou Hampaté Bâ est aussi l'un des plus grands spécialistes de la culture peule et un conteur au talent formidable.
Un Jardin de sable est le cri de rage des laissés-pour-compte et des âmes médiocres à qui on ne tend jamais la main mais qu'Earl Thompson [1931-1978] rassemble et embrasse dans la brume du sordide et de l'impur. Jacky, né au Kansas à l'aube de la Grande Dépression, porte le désespoir et la misère comme une seconde peau. T émoin malgré lui de toutes les turpitudes, il tire ses conclusions d'un monde où prévalent brutalité, sexe et mépris. Sa jeunesse est un combat dans les bas-fonds pour remonter à la surface et se libérer de son destin. Un Jardin de sable est une oeuvre puissante et sombre, traversée de violences et de transgressions. C'est Steinbeck. C'est Zola. C'est Bukowski.
C'est Fante. C'est naturaliste et poétique à la fois. C'est la vie. Brutale, nauséabonde, fragile, magnifique.
Empire du Japon, époque Heian, XIIe siècle. Miyuki prend la suite de son mari, excellent pêcheur de carpes et fournisseur des étangs sacrés de la cité impériale, mort noyé dans la rivière Kusagawa. Elle entreprend un périple de plusieurs centaines de kilomètres à travers forêts et montagnes pour porter jusqu'à la capitale les précieux poissons. La mémoire des heures éblouissantes vécues avec l'homme qu'elle a tant aimé - et certaine qu'il chemine à ses côtés - donne à Miyuki le pouvoir de surmonter les tribulations les plus insolites, et de rendre tout son prestige au vieux maître du Bureau des Jardins et des Étangs.
Sous nos yeux, le Japon médiéval vit et s'anime. Un voyage poétique et sensuel. Jean-Claude Perrier, Le Magazine littéraire.
Une érudition si naturelle qu'elle se fait oublier. Nathalie Crom, Télérama.
La plume de Didier Decoin cavale comme celle d'un Dumas et déploie une palette de rituels et de sentiments fascinants. Olivia de Lamberterie, Elle.
Marina Tsvetaeva (1892-1941) fut l'un des plus grands écrivains russes du xxe siècle. Elle connut un tragique destin : après la révolution d'Octobre, le long exil, d'abord à Prague puis en France, une fille morte de faim, une autre déportée vers le Goulag, l'hostilité de l'émigration russe, l'indifférence du Paris littéraire, le retour contraint en Union soviétique, ses appels désespérés à Beria ou Staline... jusqu'à son suicide. Tout cela, Marina l'a écrit, avec une minutie poignante, poursuivant sans relâche son monologue dans des cahiers de brouillon et des carnets. Seule la mort l'a empêchée d'en faire un livre. Pour établir ce qui constitue une véritable autobiographie de Tsvetaeva, Tzvetan Todorov a extrait des dix tomes d'écrits intimes publiés en russe la matière d'un volume, Vivre dans le feu : un chef-d'oeuvre.
Trois octogénaires épris de liberté vivent selon leur propre loi en forêt profonde dans le nord de l'Ontario. Non loin de là, deux hommes, l'un gardien d'un hôtel fantôme et l'autre planteur de marijuana, veillent sur l'ermitage des vieillards. Leur vie d'hommes libres et solitaires sera perturbée par l'arrivée de deux femmes. D'abord une photographe en quête du dernier survivant des grands feux qui ont ravagé la région au début du XXe siècle. Puis une deuxième visiteuse, très vieille celle-là, Marie-Desneige, un être aérien et lumineux qui détient le secret des amours impossibles. La vie ne sera plus la même à l'ermitage.
Il pleuvait des oiseaux est un superbe récit qui nous entraîne au plus profond des forêts canadiennes, où le mot liberté prend tout son sens. L'émotion, brute et vive, jaillit à chaque page.
Ippolito Berthe est un jeune juge arrivé dans le village de Chiomonte, dans une haute vallée des Alpes. Le mois d'août brûle l'alpage. Nous sommes en 1533. Quatre cadavres d'une même famille viennent d'être retrouvés dans la montagne non loin de leurs moutons dévorés. «C'est Colombano ! C'est le tailleur de pierres !» hurle la communauté étrangement sûre d'elle. L'homme clame son innocence. Il risque le lynchage, la corde ou même le bûcher. Il n'a pas d'autre argument que sa seule bonne foi... Il n'a pas d'autre appui que celui du jeune juge... Un roman dans la droite ligne du Nom de la Rose d'Umberto Eco et Des piliers de la terre de Ken Follett.
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants... Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu'elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s'ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d'un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu'au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu'elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d'échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie.
My Absolute Darling a été le livre phénomène de l'année 2017 aux États-Unis.
Ce roman inoubliable sur le combat d'une jeune fille pour devenir elle-même et sauver son âme marque la naissance d'un nouvel auteur au talent prodigeux.
Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe. Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d'arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C'est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l'attendent depuis des années. Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu'à un fil.
Paru en 1526 à Venise, ce livre traite, au cours de quatre journées à la cour d'Urbino, du courtisan, gentilhomme à l'idéal social très élevé.
«Y a-t-il un signe de vie dans le ciel qui indique que quelque part, dans une ville, au milieu de tant et tant de gens, deux êtres sont en train de vivre quelque chose qui ne tient à rien, quelque chose de frêle comme un feu de fortune ?» Madame Lure est une vieille femme comme on en croise sans les remarquer. Dans l'appartement de son mari disparu, elle maintient chaque chose à sa place, tranquille et pour toujours. Elle évite tout souvenir, mais rêve grâce aux brochures de voyages qu'elle étale sur la table de la cuisine. Yvonne Lure entre dans les photographies, y sourit, y vit. Un jour, surprenant les doigts voleurs d'un jeune homme dans un grand magasin, elle se met à le suivre de façon irréfléchie jusqu'à son campement, sous l'arche d'un pont. Qu'ont-il en commun, Yvonne, celle qui garde, et Vargas, l'errant ? D'une écriture forte et lumineuse, Jeanne Benameur capte comme jamais les destins obscurs de deux parias innocents, tissant entre eux des liens intenses. Ressuscitant des pans de mémoire plapitante, elle aiguise le vide en chacun de nous.
Ma rivière d'enfance a nom Santoire. Elle borna le monde, c'est définitif, elle fut l'été, la plage d'ardoise, et l'immobile après-midi d'août, le temps arrêté dans le babil lumineux de son lit de cailloux. Elle fut de chaque hiver, et des printemps brefs, haute, pressée d'en finir, se hâtant, tournoyant à bout de gris, cinglant les branches nues et penchées. Horizontale, insolente et enfuie.
C'est un abécédaire choisi, où l'on irait de Arbres à Vaches en passant par Chiens, Journal, ou Tracteurs.
Ce serait l'os des choses, leur velours ; et comme une déclaration d'amour répétée vingt-six fois.
À Port-au-Prince, La Nina Estrellita, ravissante mulâtresse de vingt-six ans et prostituée, est la vedette du Sensation Bar. Un jour, elle y rencontre El Caucho, magnifique géant courageux et droit, mulâtre comme elle. C'est un mécanicien syndiqué et progressiste. El Caucho et La Nina deviennent amoureux l'un de l'autre au premier regard. Cet amour révélera La Nina à elle-même, ainsi que le mystère de ces deux êtres, celui de leur enfance commune à Cuba. En effet, ils sont tous deux originaires du même petit village de cette île. Ils décident de vivre ensemble ... l'espace d'un cillement... et cette histoire, à laquelle s'entrelacent plusieurs thèmes, s'achève sur la fuite de La Nina, éperdue, terrorisée par la responsabilité nouvelle et l'ignorance de sa propre vérité. À travers le prisme coloré de cette aventure individuelle, le grand écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis évoque aussi les drames de toute la Caraïbe.
C'est l'histoire d'une famille, des ruptures et déchirements qui se produisent en son sein, et des efforts déployés par chacun pour oeuvrer à la réconciliation. En une soirée, la vie de la famille Sai s'écroule : Kweku, le père, un chirurgien ghanéen très respecté aux États-Unis, subit une injustice professionnelle criante. Ne pouvant assumer cette humiliation, il abandonne Folá et leurs quatre enfants. Jusqu'à l'irruption d'un nouveau drame qui les oblige tous à se remettre en question.
Jérusalem, 1959. Contre la promesse d'un logement et d'un petit salaire, l'étudiant Shmuel s'engage à tenir compagnie à Gershom Wald, un vieil homme fantasque passionné par la question arabe et l'histoire du sionisme. Dès son arrivée, Shmuel rencontre Atalia, une femme un peu plus âgée que lui, qui vit sous le même toit. Fasciné par sa beauté et son mystère, il découvre bientôt qu'un douloureux secret la lie à Wald.
Vous devriez ne pas la connaître, l'avoir trouvée partout à la fois, dans un hôtel, dans une rue, dans un train, dans un bar, dans un livre, dans un film, en vous-même, en vous, en toi, au hasard de ton sexe dressé dans la nuit qui appelle où se mettre, où se débarrasser des pleurs qui le remplissent...
Peintre et poète du désert, Hawad est amajagh, c'est-à-dire touareg pour les étrangers. Né en 1950 dans l'Aïr, massif montagneux du Sahara central, il appartient à la confédération des Ikazkazen dont le vaste territoire est aujourd'hui engoncé entre les bornes du Niger qui le séparent de ses ports d'attache touaregs en Libye et en Algérie au nord, au Mali et au Burkina Faso à l'ouest. Enfant, il reçoit une éducation nomade qui l'initie à la mobilité non seulement spatiale mais également sociale, culturelle et linguistique (en plus de sa langue maternelle, il pratique plusieurs langues régionales dont le haoussa et l'arabe). Son imaginaire est marqué par les récits de la résistance anticoloniale menée par ses ancêtres au début du XXe siècle, par l'extermination des combattants (sur les neuf cents foyers Ikazkazen, il n'en restait que soixante à la fin de la guerre) et par le danger de disparition qui pèse sur son peuple et sur sa culture.
Échapper aux certitudes, briser l'enclos des vérités apparentes, ne jamais renoncer, même au fond du gouffre, à tailler sa route hors des voies tracées... Voici l'éperon qui anime les personnages éclectiques que Hawad met en scène dans sa poésie «de la soif et de l'égarement». Ces êtres traversent le désert, minéral autant qu'humain. La frontière à dépasser, qu'elle soit matérielle ou immatérielle, est un thème omniprésent dans l'oeuvre de Hawad. Sa poésie au goût de silex et de soif, comme ses calligraphies qui semblent balafrer l'espace avec un poignard, sont les marques d'une fureur que rien ne saurait apaiser. Il est, par la voix et le geste, un stupéfiant poète «furigraphe».
Traduit du touareg par Hélène Claudot-Hawad et l'auteur. Préface d'Hélène Claudot-Hawad.
Les récits d'enfance commencent souvent par le début, ils mettent au centre un narrateur qui se penche sur l'enfant qu'il a été et qu'il voit grandir au fil de sa plume.
Printemps amers propose à son lecteur une autre démarche : nous sommes tous formés des êtres fondamentaux qui ont porté leur ombre sur le matin de notre vie. Nous sommes tous tissés de leurs voix, de leurs regards, et nous portons dans notre chair et pour toujours la marque indélébile de leur influence et de leurs bons ou mauvais traitements.
À travers trois portraits, trois récits, « La maison de Marthe », « L'Étrangeté de Geneviève », « L'Énigme Janine », (sa grand-mère, sa mère et sa belle-mère), l'auteure évoque ici les fantômes qui la constituent en partie pour le meilleur et pour le pire, à travers le temps et le monde.
Quelqu'un est mort dans la maison d'en face , se répète un vieil insomniaque, calé sur son fauteuil. Le vieil homme a atteint cet âge étrange où les paysages ne sont plus faits pour être traversés... . Que faire d'autre alors que se laisser grignoter par le temps ? Se laisser prendre sa canne par cette petite fille dont les boucles blondes ont la fraîcheur acide d'amandiers en fleur ?
Entre elle et le vieil homme naît une tendresse infinie , malgré le vacarme d'une propriétaire dont la violence, petit à petit, devient insoutenable...
A travers son écriture qui transfigure les décors et les êtres, Philippe S. Hadengue installe un univers singulier où la fraîcheur de l'Amour triomphe de la poisse des stéréotypes.
Philippe S. Hadengue est peintre. Pendant trente ans, Daniel Kahnweiler, a acheté tous ses tableaux. Il a déjà publié en 1988 aux éditions Maren Sell Petite chronique des gens de la nuit dans un port de l'Atlantique Nord, récompensé par le Prix de l'Evénement du Jeudi, le Prix louis Guilloux et le Prix Livre Inter, puis en 1989 La Cabane aux écrevisses et en 1993, La Loi du cachalot (Calmann-Lévy).
L'action se déroule au fil des nuits dans un port de l'Atlantique Nord, dans le plus grand bar de nuit d'Europe occidentale : un opéra désaffecté , situé sur le long quai de l'ancien quartier des armateurs. Chaque nuit et jusqu'à l'aube s'y retrouvent les noctambules de la haute ville et du port. Dans la salle bondée l'effervescence est grande. Bien sûr les gens de la nuit content leur histoire. Celle de leur vie, de leur enfance, celle qui les enchaîne à un autre, impérieusement. Figure de proue du Vieux Théâtre et régnant sur la nuit portuaire : Clara, la Blanche, superbe adolescente frondeuse et pâle, à peine sortie de l'orphelinat, et Boukof, l'étranger, son amant, de trente ans son aîné, cet errant arrivé d'Europe centrale jusqu'à l'extrémité du continent, jusqu'à ce grand port devenu sa passion. Il marche la nuit, pour tous il est la vigie, l'abrupte conscience. Une nuit, dans la haute ville, il percevra une étrange musique. Il la réentendra chaque nuit, à la même heure, au même endroit. Cette musique sera à l'origine du drame qui, passant par un meurtre, se transmettra d'un personnage à l'autre, emportant le vieil opéra, de comédies en tragédies, jusqu'à la perte des sourires, la destruction des mots de la nuit.
Petite Chronique des gens de la nuit dans un port de l'Atlantique Nord reste un livre culte. Philippe S. Hadengue est l'auteur de Petite Chronique des gens de la nuit dans un port de l'Atlantique Nord (Maren Sell, 1988, réédité en 2000 par Pauvert), récompensé par le prix de l'Événement du jeudi, puis par le prix Louis Guilloux et, enfin, en mai 1989 par le prix du Livre Inter. Suivent La Cabane aux écrevisses(Maren Sell, 1989), La Loi du cachalot (Calmann-Lévy, 1993), L'Exode (Pauvert, 1999), Quelqu'un est mort dans la maison d'en face(Pauvert, 1999).
Aux Etats-Unis, de nos jours. A la veille de ses 16 ans, Kevin Khatchadourian exécute neuf personnes dans son collège. A travers des lettres au père dont elle est séparée, sa mère retrace l'itinéraire meurtrier de son fils.
Katherine Mansfield née en 1888 en Nouvelle-Zélande, morte en France en 1923, a écrit quelques-uns des plus beaux et des plus célèbres récits de ce siècle. Plus qu'un simple écrivain, elle est vite devenue comme Virginia Woolf ou Franz Kafka, un personnage fabuleux, une sorte de mythe moderne représentant exemplairement un destin de l'époque. Changeante, adorable, inquiète, fragile, têtue : voici une jeune fille soucieuse d'être belle, à la mode, amoureuse, qui s'enfuit, revient, tombe malade, meurt jeune ; mais aussi un écrivain de premier ordre, jamais dupe d'elle même, toujours en quête - dans la vie comme dans l'écriture - de quelque chose qui fuit éternellement regards et désirs humains.