À partir des données d'une enquête menée auprès d'un échantillon représentatif de la population française en 2017, ce livre analyse les dimensions sociales et politiques de la transition écologique. Il souligne la diffusion large mais inégale des préoccupations environnementales. Il montre que la prise de conscience des enjeux ne s'accompagne pas nécessairement de l'adoption de pratiques orientées vers la sobriété et la préservation de l'environnement. Quatre configurations idéal-typiques ressortent de cette articulation problématique des attitudes et des pratiques : « consumérisme assumé », « éco-consumérisme », « éco-cosmopolitisme » et « frugalité sans intention ». Cette typologie suggère la complexité des arbitrages associés aux politiques de la transition écologique, qui articulent des enjeux de justice sociale et d'efficacité environnementale. Ces arbitrages, qui mobilisent l'incitation ou la contrainte, n'opèrent pas de simples choix techniques. Ils s'inscrivent dans le cadre des fractures sociales, économiques, culturelles et territoriales qui traversent la société française et mettent en jeu des intérêts divergents qui en illustrent la dimension proprement politique.
Accélération technologique, basculements culturels, secousses écologiques, économiques, sociétales, folies politiques et géopolitiques... Notre époque est charnière, nous sommes à la croisée des chemins. Mais le bruit est permanent, les informations fusent, tout change trop vite et on n'y comprend rien. À quoi jouons-nous ?
Ça fait maintenant six ans que je questionne les mutations du monde, que j'essaie de comprendre les causes profondes et les dynamiques qui déterminent notre avenir. J'ai interviewé une centaine d'experts pour mon podcast Sismique, des philosophes, des chercheurs, des entrepreneurs, des économistes, des scientifiques, des artistes...
Avec ce livre, je poursuis cette enquête en profondeur et tente de démêler la grande pelote de notre époque, de découvrir la logique qui sous-tend l'ensemble, les noeuds et les liens, les règles du jeu. Le monde est un vaste théâtre, jetons ensemble un oeil aux coulisses, et revenons sur scène plus lucides. »
Comment devient-on chasseur de trafiquants ? Ce livre brosse le parcours d'un homme que rien ne prédestinait à devenir un policier informel, plongé dans la violence du crime organisé en Afrique, luttant pour trouver des limites et des repères dans son monde sans cesse en mouvement.
Le 25 janvier 2018, le New York Times titre « La Côte d'Ivoire arrête six personnes dans un réseau impliqué dans la contrebande de parties d'éléphants, léopards et pangolins ». Le journal étasunien relate que les suspects étaient actifs dans un syndicat opérant pendant des années en Afrique et en Asie, et que le chef de l'organisation criminelle en Côte d'Ivoire est lié à deux saisies d'ivoire réalisées au Vietnam et au Cambodge. Il ne mentionne toutefois pas que des armes ont été retrouvées. Que le criminel se livrait également à la traite des femmes. Comment est-ce que je connais ces détails ? Parce que je fais partie de l'équipe d'élite qui a mené l'estocade au crime organisé dans ce pays. Nous sommes un groupe d'individus originaires de tous les horizons, des activistes de l'organisation EAGLE tous animés par la même passion : sauvegarder la vie sauvage africaine, lutter contre son déclin inexorable. Nous refusons de baisser les bras face à l'inéluctable. Nous sommes têtus.
Déferlement des émotions, cerveau en surchauffe...
Décryptez ce qui se passe en vous pour apprivoiser vos émotions et lutter contre l'éco-anxiété !
Feux de forêt de plus en plus fréquents, canicules à répétition, sécheresse, multiplication des catastrophes naturelles, disparition d'espèces animales, inactions des gouvernements face au dérèglement climatique... Les mauvaises nouvelles s'accumulent et les angoisses (individuelle et collective) grimpent en flèche comme les températures, nos émotions se retrouvent dans la tourmente et tout cela fait naître en nous cette fameuse éco-anxiété !
Après un bref rappel de la situation climatique et environnementale, et des conséquences émotionnelles que cela déclenche en nous, partez à la découverte de vos émotions, de vos pensées et du fonctionnement de votre cerveau pour apprendre à gérer votre éco-anxiété à l'aide de plus d'une vingtaine d'exercices spécifiques.
Ne subissez plus vos émotions, comprenez-les pour vivre plus sereinement et pour combattre, à votre niveau, le dérèglement climatique !
Entre l'apocalypse que nous promettent les collapsologues et le paradis que nous vendent les transhumanistes, à quoi ressemblera notre futur ? Une chose est sûre : c'est nous qui le façonnerons ! Deux spécialistes d'histoire environnementale se penchent avec humour et positivisme au chevet de l'Anthropocène et échafaudent des scénarios viables pour que le devenir de cet « âge de l'homme » ne soit plus un phénomène subi mais contrôlé. Une approche stimulante et décomplexée des grands défis de demain à la portée du grand public.
Depuis le début des années 2010, la démarche « zero waste » a le vent en poupe. Mais alors qu'elle est souvent perçue comme une action individuelle réservée aux classes sociales aisées et déconnectée des réalités des ménages les plus modestes, elle se doit désormais d'être évaluée sans complaisance. Si les petits gestes du quotidien représentent pour beaucoup un moyen concret d'accès aux enjeux écologiques, ils ont tendance à occulter l'importance de la lutte collective pour qu'émerge une politique de réduction et de gestion des déchets véritablement efficace, qui ne laisse personne de côté.
Partant d'une analyse critique des stratagèmes du modèle actuel « pollueur-gaspilleur », Alice Elfassi et Moïra Tourneur, de l'association Zero Waste France, jettent les bases d'un projet de société qui soit tout autant respectueux des limites planétaires que soucieux d'égalité. Dans un esprit de convergence des luttes, elles proposent, avec ce manifeste, une véritable alternative concrète et solidaire.
101 questions et réponses sur le végétarisme, le végétalisme et le véganisme.
Végétarisme, végétalisme, véganisme : trois notions liées à notre alimentation et à des modes de vie respectueux des animauxnonhumains. De plus en plus médiatisées, elles viennent pourtant bouleverser nos habitudes, alimentaires certes, mais aussi sociétales. Car outre le respect dû aux animaux, elles proposent une solution à beaucoup de nos problèmes actuels. Elles dérangent aussi et sont souvent l'objet d'interprétations erronées qui entraînent des questions, parfois insidieuses, ou des affirmations fantaisistes, voire cauteleuses, auxquelles l'auteur a été confronté au cours de nombreuses discussions et lectures.
Cinq penseurs forment la substance de ce livre. Tous partagent le même amour de la liberté et de la nature. Trois d'entre eux se réclament explicitement de l'anarchisme - Élisée Reclus, Jacques Ellul et Murray Bookchin - tandis que les deux autres - Ivan Illich et Bernard Charbonneau - s'apparentent à ce courant par bien des aspects. Il ne s'agit que d'une part de celles et ceux qui ont pu constituer les racines libertaires de l'écologie politique, mais quelle part ! D'autant que c'est celle que l'auteur a été amené à fréquenter ; dès 1973, en se liant à Jacques Ellul, puis en sympathisant avec Ivan Illich et Bernard Charbonneau dans les années 1980 et 1990. Quant aux deux autres - Élisée Reclus et Murray Bookchin -, des affinités électives évidentes ont guidé ses pas dans leur direction. Le but de ce livre n'est rien de moins, rien de plus, que d'introduire aux pensées rigoureuses et clairvoyantes de ces cinq précurseurs dans ce qu'elles ont d'authenticité humaine et de force émancipatrice.
Sous l'impulsion du GIEC, suivi par les ONG et les médias, les responsables politiques ont décidé que les pays développés, Europe et France en tête, devaient renoncer aux énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) d'ici 2050. Il s'agit de ne plus émettre un gramme de dioxyde de carbone (CO ) car ce gaz serait responsable d'un « dérèglement » du climat qui entraînerait un réchauffement catastrophique de la température mondiale. Le coût de ce « great reset » est estimé aux environs de cent mille milliards d'euros, soit l'équivalent d'un triplement de la dette souveraine mondiale. Accrédité par le GIEC comme expert reviewer de ses deux derniers rapports AR5 et AR6, le physicien François Gervais montre dans ce livre que cette « remise à zéro » est scientifiquement infondée, catastrophique pour l'Homme et en particulier pour les plus pauvres, et enfin nocive pour la planète. Désaccords de la Chine et de l'Inde, fragilités des modèles de simulation sur le climat, nécessité démontrée du CO pour nourrir une population qui augmente, il expose les très nombreuses et très graves contradictions que véhicule ce discours alarmiste sur le climat. Pour éviter le retour à la précarité énergétique et la hausse dramatique de la pauvreté, il est temps pour l'Occident de reprendre ses esprits, ceux de l'analyse factuelle et scientifique.
Très critique de l'industrie agroalimentaire mais perplexe devant les actions des militants de la cause animale, Dominic Lamontagne a voulu engager un dialogue avec un militant végane pour approfondir les enjeux liés à l'alimentation et à l'avenir de l'agriculture. Dans cet échange épistolaire, il croise le fer avec Jean-François Dubé autour de l'éthique, la santé et l'environnement. Comment évaluer les conséquences de nos choix alimentaires sur les écosystèmes, les animaux et les humains? Est-il moral d'exploiter des êtres dotés de sentience, cette capacité à ressentir, à percevoir et à être conscient? Quel type d'agriculture est le plus susceptible de maintenir l'équilibre de la Terre? Un débat passionnant où les points de vue irréconciliables ne manqueront pas de nourrir vos réflexions.
Réchauffement climatique, espèces menacées, océan de plastique... de tous côtés, on s'alerte, on s'alarme, on s'affole. Et on fait bien : après des années de controverses, la communauté scientifique, unanime, exprime son inquiétude.
Malheureusement, avec le psittacisme dont les médias sont coutumiers, les mauvaises nouvelles sont répétées ad nauseam et l'envie d'agir s'émousse, qui tend à céder la place à un catastrophisme angoissant. Car si nous fonçons dans le mur, pourquoi changer quoi que ce soit ? Au passage sont escamotés les succès, grands ou petits, obtenus par la volonté militante, citoyenne ou politique.
Pour désamorcer le pouvoir ankylosant des perspectives d'effondrement, Sophie Chabanel fait le choix de parler de réussites significatives, incontestables et encourageantes. Les énergies renouvelables gagnent du terrain plus vite que prévu, la législation sur les composants dangereux ne cesse de se durcir, la qualité de l'air s'améliore... Autant de bonnes nouvelles de la planète, glanées auprès de chercheurs, de grands spécialistes ou de membres de la société civile, et qui redonnent de l'espoir. Si l'avenir paraît sombre, de nombreux résultats montrent qu'il dépend encore de nous !
Raccorder l'enseignement supérieur aux enjeux écologiques et sociaux de notre époque, voilà l'ambition du collectif d'enseignants- chercheurs FORTES qui a réfléchi et écrit ce Petit manuel de la Grande transition. Cet ouvrage s'inscrit au sein d'une collection de petits manuels sur des thématiques et disciplines cruciales au regard de l'impact qu'elles peuvent avoir pour accélérer la Grande transition. Cette collection de petits manuels complète le Manuel de la Grande Transition élaboré par le collectif FORTES et publié aux Liens qui Libèrent en 2020.
Réalisé par des milliers d'experts de toutes nationalités et adopté par les gouvernements à l'ONU, le rapport du Giec fait consensus. Sylvestre Huet, journaliste spécialiste des questions climatiques, le synthétise et le décrypte afin que chacun puisse y avoir accès.
Canicules à répétitions, incendies incontrôlables, hausse du niveau des océans, ravages dans la biodiversité, sécheresses, inondations et cyclones dévastateurs... Le climat évolue depuis près d'un siècle et ses effets sont autant perceptibles qu'inquiétants. Les preuves scientifiques sont sans équivoque : ce changement est le résultat de nos émissions de gaz à effet de serre. Il est une menace pour le bien-être humain, la sécurité alimentaire et bouleverse la géographie avec des risques de migrations massives et leurs conséquences imprévisibles.
Pourtant, il est encore possible d'atténuer le bouleversement climatique, à condition de mettre en oeuvre de toute urgence une politique collective adéquate. À l'aide d'extraits commentés des derniers rapports du Giec de 2021 et 2022, d'une quarantaine d'infographies et de cartes, cet ouvrage incontournable nous donne les clés pour comprendre et agir dès maintenant.
Nous n'avons plus le choix !
Aujourd'hui, les fous ne sont plus ceux qui annoncent l'apocalypse, mais ceux qui refusent de voir qu'elle a déjà commencé.
En 2100, si nous ne changeons rien, notre planète sera devenue inhabitable.
Face à l'éco-anxiété et à la résignation, des solutions existent. 10 révolutions simples et efficaces que Thomas Guénolé nous propose de mettre en place dès maintenant : transports écologiques, fin du tout-jetable, « plan Marshall » pour l'écologie...
L'auteur propose un nouveau modèle de société pour vivre avec les grands changements climatiques à venir dans les dix ans.
Oui, c'est urgent. Oui, c'est possible. Oui, c'est réalisable. Ce livre peut nous sauver !
La première ordonnance écologique.
Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat « pour ou contre la viande ». L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir.
Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.
Bruno Latour a souhaité revisiter ses cinquante années de recherches au cours d'un entretien en deux parties avec le grand reporter Nicolas Truong. C'est pour le philosophe l'occasion de reprendre et poursuivre les éléments les plus importants de sa pensée sur notre nouvelle condition terrestre. Il déploie ses réflexions à partir de cette conviction : si l'homme tient à sa survie en tant qu'espèce, il lui faut apprendre à s'émanciper des grands paradigmes qui le guident depuis les Lumières. Un plaidoyer pour la philosophie envisagée comme une tentative magnifique et impossible d'embrasser la totalité.
Une coédition avec Arte éditions.
Amis de longue date, Pierre Rabhi, Fabrice Nicolino et Bernard Chevilliat souhaitaient depuis longtemps confronter leurs visions.
Ils avaient entrepris de le faire en octobre 2021. Pierre Rabhi a quitté ce monde le 4 décembre 2021 avant que la rédaction de cet ouvrage ne soit achevée. Mais la matière était déjà là, fruit d'heures d'échanges enregistrées et d'une longue cohabitation amicale sans compromission.
Pierre Rabhi, philosophe et chantre de l'agroécologie natif du Sahara, Fabrice Nicolino, journaliste et activiste (« Nous voulons des coquelicots ») venu du « sous-prolétariat de la banlieue » et ayant survécu à deux attentats (dont celui de Charlie Hebdo), et Bernard Chevilliat, biologiste franco-anglais ardéchois d'adoption et fondateur de l'entreprise de cosmétique bio Melvita et de la revue Ultreïa !, ont en effet des parcours de vie singuliers mais ils ont tous trois oeuvré, chacun dans leur sphère et à leur niveau, à l'émergence d'une société plus écologique et plus humaine.
Ils reviennent ici à bâtons rompus sur leurs trajectoires de vie, les prémisses philosophiques et métaphysiques de leurs démarches, leurs visions de l'avenir ou encore les propos polémiques qui ont pu blesser l'agroécologiste humaniste au terme de sa vie.
Un ouvrage testamentaire pour Pierre Rabhi et un livre d'espérance pour ses deux amis.
Dans La Terre a soif, Erik Orsenna raconte son tour du monde des grands fleuves.
En faisant le portrait de trente-trois d'entre eux, il nous donne à voir de près les causes de leurs maux : la pénurie mondiale d'eau, la pollution, la multiplication de barrages entraînant la destruction des ressources et des paysages. Un constat : aujourd'hui, les violences viennent de l'eau elle-même. Violences nées de sa rareté tout autant que de sa répartition.
« La Terre a soif. Et la soif est un appel. Le plus bouleversant, car le plus vital de tous les appels.
À cet appel, les rivières et les fleuves ont su répondre. En offrant l'eau réclamée, bien plus que les puits. Cette mission, essentielle entre toutes, combien de temps pourront-ils la remplir ?
Après L'Avenir de l'eau (2008), voici un grand voyage aux royaumes des fleuves. Trente-trois fleuves du monde, de l'Amazone à mon tout petit Trieux (Bretagne Nord).
Voici une géographie intimement mêlée d'histoire. Une musique venue du ciel, une pluie fatiguée de tomber qui continue son parcours dans un lit jusqu'à la mer. Un récit toujours semblable et chaque fois singulier : le théâtre de la Vie.
À Louang Prabang (Laos), un lever du jour sur le Mékong ; à Bâton-Rouge (Louisiane), un pianiste chante le blues pour prier le Mississippi de bien vouloir calmer sa crue.
Mille émerveillements nous attendent. De plus en plus souvent accompagnés d'effroi. ».
Erik Orsenna
« L'image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l'injustice.
Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, malgré nos connaissances scientifiques toujours plus grandes. C'est ce à quoi je souhaite contribuer avec ce livre : modifier notre manière de voir le monde qui nous entoure, apprendre à cohabiter avec les autres créatures, et prendre conscience que nous faisons aussi partie du règne animal.
Ce voyage sera passionnant et renversera nombre d'idées reçues. Face à l'effondrement de la biodiversité et à la crise climatique, ouvrir les yeux sur l'ampleur des problèmes que pose le traitement infligé aux animaux est autant une question d'éthique qu'une question de survie. Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le vivant. »
La Terre s'est formée il y a 4,5 milliards d'années mais nous ne le savons que depuis la seconde partie du XXe siècle. Alors que nous recensions quelques milliers d'espèces au milieu du XVIIIe siècle, on en identifie aujourd'hui deux millions, et l'on estime que ce nombre ne représente que 20 % de la richesse totale encore à décrire ! Quant à l'humain, si l'on pensait que son histoire se résumait à une succession de deux ou trois espèces sur deux millions d'années, on découvre aujourd'hui que dix fois plus d'espèces d'hominines ont existé, sur sept millions d'années. Chaque découverte augmente le niveau de complexité de ce que l'on sait et élargit le périmètre de ce qu'il reste à connaître.
La vitalité de la recherche bénéficie de multiples évolutions techniques, méthodologiques et conceptuelles. Si l'histoire naturelle favorise depuis toujours les approches interdisciplinaires, quelques-unes - comme la cosmochimie, l'archéozoologie ou encore la paléogénétique - ont connu un grand élan ces dernières décennies. Le perfectionnement des outils de mesure, de l'imagerie scientifique ou des instruments de séquençage génétique donne un nouveau souffle à des études engagées de longue date. Enfin, de nouvelles façons de faire et de penser émergent, comme en témoignent l'essor des sciences participatives et l'apparition de nouveaux concepts (holobionte, anthropocène, One Health, etc.).
Voici un aperçu des foisonnants travaux menés au Muséum national d'histoire naturelle, qui remettent en cause la façon dont chacun d'entre nous se situe dans l'univers, dans la nature, dans la société. Des premiers indices de vies aux biofilms des caniveaux urbains, les contributions ici réunies relatent d'étonnantes petites et grandes découvertes. Entre miscellanées et synthèse, cet ouvrage donne à voir la diversité d'un patrimoine qu'il nous incombe de découvrir et de défendre.
Géographe visionnaire, anarchiste convaincu, végétarien et naturiste précoce, voyageur sensuel et écrivain prolixe, Élisée Reclus (1830-1905) est l'une des figures intellectuelles les plus étonnantes de notre histoire. Et des plus oubliées. Isabelle Louviot et Georges Peignard nous invitent, dans cet essai biographique enrichi d'une anthologie de textes, à redécouvrir la pensée de cet homme, toujours féconde.