Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse.
Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Épisodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même.
Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin.
Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession.
Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.
« Ce second tome des Mémoires d'outre-vies, marqué par la création de L'Événement du jeudi et de Marianne, rythmé comme le premier de rires et de pleurs, de petitesses et de grandeurs, d'espérances et de désillusions, traversé d'épisodes improbables ou extravagants, drolatiques ou tragiques, en dérangera certains. Pourquoi ? Parce que cela même qui fait que je suis fier de pouvoir, malgré quelques échecs, revivre avec les lecteurs l'intensité de nos combats, l'actualité parfois stupéfiante de nos empoignades, leur fera, à ceux-là, grincer les dents. La raison est toute bête : car même si, oui, nous avons globalement échoué, replongeant dans les batailles que nous avons menées, les fausses routes que nous avons pointées, les dérives que nous avons dénoncées, les catastrophes contre lesquelles nous avons mis en garde, ces lecteurs auront, faits et textes à l'appui, l'occasion unique de trancher : qui finalement a eu tort, et qui a eu raison ? Et c'est ce classement qui, à beaucoup, ne fera pas plaisir. »
Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l'avenir de la France. Vous êtes aujourd'hui en demande d'humanité et de fermeté, d'autorité et d'amour, d'exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient. Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d'idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable.
Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à coeur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n'ont fait qu'affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous.
Ces Paroles d'honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l'espérance.
C'était le bon temps. Quand la France contemporaine nous accable, il suffit, pour aller mieux, de se ramentevoir celle des années 1970, rythmées par les films de Sautet, les chansons de Dalida, Nino Ferrer, Alain Bashung. Sous le signe - très masculin - de Pompidou, Giscard, Mitterrand, Barre, Rocard, Sartre et Mao, elles furent à la fois insouciantes, bourgeoises et révolutionnaires.Pour écrire cette trilogie, j'ai épluché plus de cinquante ans d'archives personnelles. Ce qui m'a permis de confronter mes regards d'hier et d'aujourd'hui, ceux des acteurs de l'époque aussi, avec mes souvenirs les plus personnels comme avec les grands évènements historiques, dans un mouvement de va-et-vient permanent. Très vite, je me suis rendu compte que ce travail permettrait d'éclairer la question qui nous étreint tous, plus ou moins:que nous est-il arrivé?Pendant la décennie 1970, sujet de ce deuxième tome, la France a continué de progresser, dans la foulée du «Sursaut» gaullien que je vous ai raconté dans le précédent volume. Portée par une croissance économique incroyable, c'est la Belle Époque de la V?. Mais après avoir été frappée par deux chocs pétroliers très violents, elle a peiné à relever les défis qui se posaient:l'urgence écologique, le début de la désindustrialisation et du chômage, l'immigration, la perte de l'autorité, des repères... Tous les germes étaient à l'oeuvre, à bas bruit, au cours de ces années-là, peut-être moins radieuses qu'elles ne le semblent aujourd'hui, la nostalgie aidant.
Les « nouvelles droites » sont à l'offensive un peu partout dans le monde, adoptant un langage, des références et des modes d'action inédits qui fabriquent une contre-culture violente et tapageuse. Elles combinent désormais nationalisme et humeurs antiétatiques, racisme et sexisme et clins d'oeil à la communauté LGBTQ, climatoscepticisme et préoccupations écologistes... Leurs avatars les plus surprenants - l'anarcho-capitalisme, le libertarianisme transhumaniste, le masculinisme gay, le fémonationalisme, l'écofascisme... - sont dotés d'une capacité notable de passer rapidement de la marginalité à la viralité.
Cet essai vif et documenté nous montre pourquoi il est grand temps de les prendre au sérieux. Et permet de comprendre comment leurs leaders charismatiques et leurs constantes provocations parviennent à capter l'adhésion de couches sociales et d'individus qui se sentent maltraités par les évolutions des sociétés contemporaines.
Plutôt que de s'indigner et de condamner abstraitement, Pablo Stefanoni a choisi d'analyser et de cartographier ce complexe culturel néoréactionnaire. Ce faisant, il essaie de suggérer comment la gauche pourrait récupérer l'étendard de la révolte, habilement arraché de ses mains par une extrême droite cool bien décidée à ne plus végéter dans les marges.
L'histoire secrète d'un crime politique féroce, où la victime est le Parti socialiste et les suspects ne manquent pas. Quand la réalité dépasse le thriller...
Un crime politique a été commis. Il est 20 heures, ce 10 avril 2022, et le Parti socialiste est mort. Anne Hidalgo, sa candidate à l'élection présidentielle, n'a recueilli que 1,7 % des suffrages. Le pire score de l'histoire du parti.
Qui donc a tué le PS ? Autour du cadavre, trop de suspects, trop de mobiles et si peu d'alibis. Est-ce Anne Hidalgo, dont la campagne, famélique et chaotique, aura été la dernière du parti tel qu'on l'a connu ? François Hollande, un président au quinquennat irrésolu dont les secousses sismiques n'en finissent pas, et qui s'agite secrètement pour tenter un impossible retour ? Bernard Cazeneuve, qui n'a pas eu le courage de porter le drapeau, d'être candidat comme beaucoup le lui demandaient ? Arnaud Montebourg, mû par l'orgueil ? Christiane Taubira, persuadée d'être intouchable et dont l'envie de revanche sur les socialistes venait de si loin ? Jean-Luc Mélenchon, qui l'a prise, lui, sa revanche sur cet appareil qui l'a vu grandir et qu'il a tant détesté ? Qu'en est-il du discret et énigmatique Olivier Faure, qui a fait allégeance aux forces radicales de la gauche ?
Sept suspects, mais un seul assassin.
Ce livre raconte de l'intérieur la campagne présidentielle du Parti socialiste, la chute tragique et la mort d'une force politique qui a donné deux présidents à la Ve République, régné sur le territoire avec ses baronnies du Sud, du Nord et de l'Ouest.
Une enquête politique et policière.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a bouleversé les Européens qui assistent médusés au retour de la guerre interétatique sur leur continent. En effet, depuis 1945, les Européens de l'ouest sont sortis de l'Histoire grâce aux Etats-Unis. Poutine, qui se comporte comme les Etats l'ont fait pendant des siècles, leur prouve qu'ils doivent aujourd'hui se réhabituer à vivre une tragédie et non un drame bourgeois. Le ''moment occidental'' arrive à son terme, et l'on voit apparaître un monde de grandes puissances qui ont à définir un équilibre fondé sur les rapports de force, similaire à celui que connaissait l'Europe jusqu'en 1914. Or, les Etats appelés à coexister aujourd'hui n'ont ni langage ni tradition ni vision du monde en commun... Tout est donc à réinventer.
Gérard Araud propose ici de nourrir le réarmement intellectuel de l'opinion publique française à partir d'exemples tirés de son histoire pour mettre en lumière toute la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales. Il nous livre un véritable manuel de diplomatie avec, à chaque fois, un rappel historique des faits, mais aussi l'explication des choix diplomatiques et leurs conséquences.
Ce livre, audacieux dans sa forme, dresse des parallèles entre histoire et actualité :
La guerre de succession d'Espagne et le conflit israélo-palestinien lui permettent d'interroger la meilleure manière de terminer une guerre.
La paix d'Amiens de 1803 et le Brexit illustrent l'art de conclure des traités.
Le Congrès de Vienne éclaire la distinction entre politique étrangère et diplomatie.
La dépêche d'Ems de 1870 interroge la pression des opinions publiques indignées à l'heure des réseaux sociaux.
L'Entente cordiale évoque l'idée d'équilibre des puissances incarnée aujourd'hui par les Etats-Unis.
La Première Guerre mondiale montre comment les alliances comme l'OTAN peuvent dévier de leurs causes initiales.
Le Traité de Versailles permet de comprendre que la « question allemande » est aussi une « question française ».
Le désastre de mai 1940 se pose comme matrice de la relation de la France aux Etats-Unis.
L'expédition de Suez de 1956, leçon sur la militarisation d'une politique étrangère, informe l'engagement de la France au Mali.
Enfin, le refus français l'invasion de l'Irak en 2003 démontre que la stature d'un pays ne se résume pas à son PIB ou sa force de frappe.
Cet essai brillant, manifeste du réalisme en politique étrangère, se dévore comme un livre d'histoire.
«Ils subissent un éloignement géographique, social, politique et culturel.Ils sont la majorité.Ils sont à l'origine de toutes les contestations actuelles, qui ne ressemblent à aucun des mouvements sociaux des siècles passés.Ils sont les dépossédés.»Dans ce nouvel essai, Christophe Guilluy montre comment les classes populaires répondent magistralement à leur disparition programmée, en imposant une alternative à un modèle condamné.
Sylvie Bermann a été la première femme ambassadeur de France dans trois pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies : la Chine, le Royaume-Uni et la Russie. Dans ces mémoires vibrantes, elle nous fait vivre plus de quarante ans d'histoire diplomatique.
De la Chine misérable de la fin de la période maoïste, où elle a étudié, à la deuxième puissance mondiale de Xi Jinping ; de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev et la fin de l'URSS à la logique de force de Vladimir Poutine ; du triomphe du multilatéralisme à l'ONU au constat de son impuissance ; de l'hubris américaine se lançant dans une nouvelle guerre froide avec sa rivale chinoise à l'Europe déboussolée par le Brexit, jusqu'à l'Ukraine où elle est chargée de la mise en oeuvre des accords de Minsk juste avant la guerre, Sylvie Bermann a toujours été aux premières loges d'un monde en pleine bascule.
Dans un récit captivant et éclairant, elle raconte sa carrière hors du commun, son rêve d'Orient, et nous emmène sur les pas de sa grand-mère russe et de la littérature slave, asiatique ou anglo-saxonne. À travers cet intense parcours de vie, la diplomate nous fait entrer dans les coulisses du Quai d'Orsay où l'on conseille et côtoie les puissants et où se joue l'Histoire en marche.
Parce qu'il est depuis longtemps un intellectuel engagé, et parce qu'il a été candidat à la dernière élection présidentielle, Gaspard Koenig occupe une position unique pour analyser notre système politique actuel. Son récit de campagne très concret, souvent drôle, ouvre sur une critique radicale de nos institutions, qui font primer les personnes sur les idées. Si de nombreux auteurs, comme Aron, Mitterrand ou Revel, ont déjà dénoncé le présidentialisme de la Ve République, Gaspard Koenig s'attaque cette fois à un véritable tabou en remettant en question l'élection du président au suffrage universel. Contre la conception gaulliste de la souveraineté, il propose une autre vision de la société, plus décentralisée, et imagine à quoi pourrait ressembler la démocratie de demain.
Tout oppose la Russie et la Turquie et, pourtant, leur union ne cesse de se renforcer. C'est le constat de chercheurs réunis dans ce livre inédit. En dépit de guerres multiséculaires, Istanbul et Moscou cheminent main dans la main dans leur lutte contre l'Occident libéral. Les articles ici rassemblés n'éludent aucune question. S'il y a des désaccords entre Poutine et Erdogan, l'intérêt commun en termes d'influence et de puissance prime. Du nucléaire civil à l'armement, en passant par la coopération diplomatique et militaire, toutes les occasions sont bonnes pour surpasser les désaccords et accroître la puissance de ce nouveau front bien décidé à combattre l'ingérence de l'Occident. Ce livre, c'est enfin et surtout la fresque d'un monde en pleine recomposition. La Turquie et la Russie sont les avatars d'un basculement de l'ordre international au sein duquel la surpuissance de l'Ouest est le prétexte idéal à des alliances hier encore inimaginables.
Et si l'empire chrétien rêvé de Poutine et l'empire musulman fantasmé d'Erdogan étaient les deux faces d'une même médaille ?
Tensions, manoeuvres et provocations se multiplient dans le détroit de Taïwan. Valérie Niquet nous donne les clés pour comprendre pourquoi l'île reste pour Xi Jinping, la « mère de toutes les batailles » et pourquoi les États-Unis se préparent à intervenir. Obsédé par son affirmation de puissance et la revanche sur le passé, le président chinois rêve de la « réunification de la patrie » d'ici 2049. Pourtant, l'ancienne Formose n'a jamais fait partie de la République populaire de Chine, son histoire est composée d'héritages divers : autochtones, populations venues du continent, colonisation japonaise... si bien qu'aujourd'hui seulement 5 % de ses habitants se « sentent chinois ». L'Empire du milieu se radicalise et se ferme tandis que Taipei apparaît comme de plus en plus légitime au reste du monde et sa non-reconnaissance à l'ONU comme une aberration. Sa modernité fondée sur l'esprit d'ouverture, l'innovation et la capacité d'adaptation et sa démocratisation accomplie sans violence à la fin des années 70 pourraient être demain un modèle alternatif plus performant et plus séduisant que le régime de Pékin. Mais le dynamisme et la résilience de ce David (23 millions d'habitants) face au Goliath chinois sont de moins en moins acceptables pour Xi Jinping qui brandit les menaces de « séparatisme » et attise les braises du nationalisme. Pour saisir tous les enjeux géopolitiques qui se jouent autour de Taïwan, il est nécessaire de comprendre son histoire, ses spécificités sociales, culturelles, économiques et politiques. C'est tout l'objectif de ce livre.
Pierre Hazan, grand acteur de la médiation dans les guerres et l'élaboration des processus de paix livre ici une précieuse boussole morale. Dans une langue magnifique alternant le récit vécu et la réflexion, il pose une véritable éthique de la négociation en temps de guerre. Jusqu'où la neutralité a une place entre agresseur et agressés? Peut-on et doit-on négocier avec des régimes criminels ou des organisations terroristes? À l'heure où l'invasion de l'Ukraine nous laisse démunis devant des questions cruciales, cet ouvrage est le premier en français à esquisser des réponses.
Depuis son irruption dans le langage politique français au début des années 2010, le « Grand Remplacement », présenté comme une thèse ou une « théorie », traduit avant tout une grande peur idéologisée qui est apparue au cours de la seconde moitié du XIXe siècle sous la plume de divers auteurs : la peur de la fin d'un monde. C'est la thèse du nouveau livre de Pierre-André Taguieff, sorte d'archéologie passionnante autour d'une notion fausse et faussée, qui fait grand bruit dans notre pays, alimentée en outre par la peur légitime du terrorisme jihadiste. A travers l'analyse des textes de Maurice Barrès, Arthur de Gobineau, Georges Vacher de Lapouge, Jean Raspail, Renaud Camus ou encore Eric Zemmour, le philosophe et historien des idées décrypte un phénomène à l'oeuvre depuis plus d'un siècle et dont la peur du terrorisme islamique n'est que le récent révélateur.
Un nouvel impérialisme menace la paix du monde, et il est russe. C'est cette réalité que l'invasion de l'Ukraine par la Russie oblige à regarder en face. Celle d'un impérialisme de revanche, mû par le ressentiment des nations déchues qui retournent leurs blessures en agressions contre d'autres peuples. Celle aussi d'un impérialisme de mission, convaincu de défendre une vision du monde conservatrice et identitaire, alternative aux idéaux démocratiques assimilés à une décadence occidentale. Celle enfin d'une puissance nucléaire à la merci d'un homme et de son clan oligarchique, ayant basculé de l'autoritarisme à la dictature.
Outre sa propre population que cette fuite en avant guerrière détourne de ses aspirations sociales et de ses revendications démocratiques, la première cible de cet impérialisme est le libre arbitre des peuples à disposer d'eux-mêmes, leur droit de choisir leur destin, leur liberté d'inventer leur futur. C'est le ressort de la crise ukrainienne depuis 2014. Mais c'est aussi celui de l'intervention russe en Syrie venue, à partir de 2015, au secours de l'une des pires dictatures du monde arabe, comme ce fut celui de la seconde guerre de Tchétchénie en 1999 où, déjà, Vladimir Poutine affirma son pouvoir par la violence en menant une guerre d'extermination contre les volontés indépendantistes d'un peuple du Caucase.
Il nous reste à comprendre pourquoi, pour la plupart, nos gouvernants, politiciens, diplomates, hommes d'affaires, éditorialistes et commentateurs, n'ont pas vu venir le surgissement de ce spectre né des décombres de l'URSS, offrant une synthèse agressive du stalinisme communiste et du tsarisme grand-russe. Cet aveuglement est consubstantiel de l'ascension, dans nos débats publics, d'idéologies nationalistes et autoritaires, racistes et anti-démocratiques.
Cet essai entend le démontrer en exhumant les polémiques fondatrices qui accompagnèrent la crise yougoslave, notamment lors de la guerre du Kosovo en 1999, dont L'Épreuve fut partie prenante. Près d'un quart de siècle après, La Contre-épreuve en vérifie et confirme les analyses à l'aune du présent. Le tout à l'enseigne de cette recommandation du poète Édouard Glissant : « Agis en ton lieu mais pense avec le monde. »
Il est mort mais nous adresse ici un message de vie et d'espérance. Pendant vingt-cinq ans, Mikhaïl Gorbatchev s'est confié à Darius Rochebin comme il ne l'avait jamais fait, pour nous raconter, dans ces pages inédites, le miracle que fut son destin : un sursaut d'humanisme dans un système inhumain.
Libéré de la langue de bois, Gorbatchev fait un récit plein de fraîcheur, sans rien cacher de ses erreurs : sa jeunesse paysanne, l'amour de Raïssa, l'ascension d'un communiste apparemment modèle, parvenu à la tête de l'empire, qui précipitera la chute de l'URSS en tentant de la réformer.
Il dévoile les coulisses des événements qui ont changé le monde : Tchernobyl, la chute du mur de Berlin, le coup d'arrêt donné à l'escalade nucléaire. Mais il révèle aussi les rancunes qui ont alors germé, et qui explosent depuis lors entre l'Occident et la Russie.
Gorbatchev fut l'anti-Staline. Homme de paix - jusqu'à la naïveté selon ses détracteurs -, il fait aujourd'hui figure d'anti-Poutine. Face à la crainte d'une autre guerre mondiale et au coeur de la bataille incertaine pour un nouvel ordre planétaire, cette voix d'outre-tombe a beaucoup à nous enseigner.
À Drancy (Seine-Saint-Denis), un projet pédagogique basé sur la coopération entre les professeurs et les familles aboutit à la réussite de tous les lycéens. Comment dix ans d'expérimentation ont-elles permis d'aboutir à ce succès ? Voici le récit passionné de la construction d'un projet audacieux et plein d'espoir...
Depuis 2014, Alain Frachon tient chaque semaine une chronique célébrée pour son style et sa vista. Fin du mandat de Barack Obama et présidence disruptive de Donald Trump, crises et guerres à répétition au Moyen-Orient (Syrie, Liban, Iran ,Irak, califat...) grand retour de la Russie et jeu trouble de la Turquie, affaiblissement spectaculaire de l'Occident face à l'irrésistible ascension de la Chine ; sur tous ces sujets, l'auteur pèse, compare, argumente sans oublier de décocher des piques en totale liberté de l'esprit, dans la lignée de Raymond Aron et Pierre Hassner.
Pour cette édition, il a choisi une petite centaine de ses chroniques, toutes revues et révisées. Une préface très personnelle et un essai inédits sur la chine, complètent l'ensemble, augmenté d'une chronologie et d'un index.
Un tableau magistral d'un changement radical qui signe peut-être la fin de l'Occident.L'histoire d'un septennat qui compte pour un siècle !
C'est l'histoire d'un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l'inte´rieur, a change´ la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installe´s au coeur de l'E´tat. Gestion de la pande´mie, strate´gie militaire, nume´risation de nos services publics... : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont a` la manoeuvre dans tous les ministe`res. On les retrouve me^me au coeur de nos services de renseignement.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais e´te´ raconte´e. Et cette prise de pouvoir encore moins de´mocratiquement approuve´e. Les choses se sont faites par acceptations ou re´signations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'E´tat a e´te´ parfaitement consentant. Il a paye´ pour se dissoudre. Et de´pense chaque anne´e toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assiste´.
De l'été 2021 au 2e tour des élections présidentielles, les journalistes politiques Agathe Lambret et Louis Hausalter ont suivi au plus près Emmanuel Macron et son comité de fidèles. Plongée inédite dans les coulisses d'une campagne qui ne dit pas son nom.
Être réélu président de la République ?
Nicolas Sarkozy et François Hollande ont échoué. Emmanuel Macron, lui, a bien l'intention de reproduire le casse du siècle. Il a secrètement réactivé, dès l'été 2021, un petit commando de fidèles, avec la mission de décrocher un second mandat. A la manière des épisodes d'une série télévisée, cette enquête raconte les coulisses de cette campagne, mais dévoile aussi des scènes inédites de ce quinquennat marqué par les crises, le doute et la solitude. Avec les auteurs, arpentez les couloirs de l'Elysée et les QG des états-majors politiques. Invitez-vous dans les déplacements présidentiels et les conciliabules entre stratèges. Et rencontrez ceux qui, de Brigitte Macron aux petites mains du président, seront soit les artisans de la victoire, soit les responsables de la défaite.
Un récit vivant, écrit au jour le jour, pour comprendre comment Macron a réédité son exploit... ou chuté de son piédestal.